L’inclusion, garant de la pérennité du développement de l’Afrique

Après avoir abordé l’année dernière «l’agriculture et l’électrification : mobiliser les énergies», le Forum International Afrique Développement (FIAD) se penche cette année sur  «les nouveaux modèles de croissance inclusive en Afrique».

Le coup d’envoi de cette 5e édition a été donné hier par le président burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré, qui a appelé dans son mot d’ouverture, le gotha économique du continent, les décideurs politiques, chefs d’entreprises, partenaires au développement, leaders d’opinion les acteurs du secteur public et privé à interagir pour une croissance inclusive du continent, loin des disparités et inégalités et garantissant l’épanouissement économique et le bien-être de tous.

Si l’Afrique possède un énorme potentiel, la pauvreté et les inégalités restent criantes, a-t-il indiqué dans son allocution d’ouverture. D’où la nécessité de mettre en place de nouveaux modèles de croissance permettant l’inclusion sociale, financière, économique des populations africaines. Sachant que 187 millions de personnes supplémentaires vivront dans les villes africaines au cours de la prochaine décennie, et qu’en 2034, la population active africaine atteindra 1,1 milliard de personnes, a expliqué Mohamed Kettani, PDG d’Attijariwafa Bank. «Nous devons prendre définitivement conscience que seule la mutualisation de nos efforts tracera les sillons de notre succès collectif», a affirmé le président Christian Kaboré.  «Nous devons accélérer la dynamique de coopération interafricaine. C’est pourquoi au niveau Institutionnel, il nous faut concrétiser le projet de libre échange continental pour accélérer la libre circulation des personnes et des biens», a-t-il ajouté. Le président burkinabè a appelé les acteurs du secteur privé à ne pas focaliser leurs préoccupations sur les performances financières, mais à s’ouvrir également sur la promotion des Petites et moyennes entreprises (PME), l’accès à la santé…, tout en formulant le vœu de « construire cette Afrique qui gagne, décomplexée et consciente de ses capacités». «L’Afrique ne peut avancer si les espaces régionaux ne s’intègrent pas. C’est pourquoi le Maroc a demandé à intégrer la CEDEAO», a souligné pour sa part Salaheddine Mezouar, ministre des affaires étrangères.

Pendant les deux jours du Forum qui se tient du 16 au 17 mars et qui met à l’honneur le Burkina Faso, les 1500 opérateurs de 25 pays africains présents au FIAD débattront de ces nouveaux modèles de croissance inclusive, à travers trois workshops consacrés au rôle des acteurs privés dans la création de valeur partagée, l’urbanisation : de la fracture à l’inclusion sociale et l’accélération de l’inclusion financière.

Danielle Engolo

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