L’initiative Nationale du Développement Humain (INDH) a toujours constitué une démarche participative pour promouvoir la condition et le cadre de vie décente de proximité des populations, à travers des projets structurants, montés dans divers quartiers et patelins rural, urbain et des périphéries.
Depuis la mise en place de cette stratégie résolument tournée vers l’élément humain, de gros acquis au plan social ont vu le jour, à plus d’un titre, en dépit des multiples contraintes et carences. Cette nouvelle philosophie a permis aux citoyens, par le biais des comités local et provincial, de s’autogérer pour l’intérêt commun. Certes, comme toute autre expérience, des tares ont accompagné le parcours de cette initiative qui, néanmoins, gagne à présent, en maturité certaine.
Dans ce sens, on évoquera aujourd’hui, l’exemple de la déviation des principes de l’INDH, dans notre pays, notamment à Aït Melloul, relevant de la province d’Inezgane Aït Melloul de la région Souss Massa. A ce propos, on évoquera le cas des abus juridiques et administratives qui entachent la gouvernance du conseil de la commune territorial d’aït Melloul.
En effet, l’ancien conseil avait proposé le projet du réaménagement de l’espace extérieur du quartier Al Mostaqbal de la ville, dans le cadre du programme horizontal de l’INDH pour le compte de l’année 2014. Mais, ce projet a connu des dysfonctionnements, le mettant à l’arrêt jusqu’à nos jours. Cependant, contre toute attente, on s’aperçoit, depuis l’été dernier, que les travaux de ce chantier ont repris dans un autre site que son endroit initial, validé par le comité provincial de l’INDH. Ce détournement prémédité est, en fait, considéré comme une violation flagrante des procédures du projet en question.
Ce nouveau foncier choisi renferme nombre de déficits qui ne correspondant pas à son exécution. Tout d’abord, selon l’attestation cadastrale, cette surface serait la propriété des particuliers. Ensuite, il s’avère que ce lotissement foncier, objet d’aménagement, n’est pas encore réceptionné définitivement. En plus, ce lot se trouve sur deux sites publics, à savoir une voie publique et un parking, situés sur le plan dudit lotissement, conformément au plan d’aménagement.
Enfin, il convient de dire que l’un des propriétaires de ce foncier relève, en réalité, d’une société dont certains membres du conseil communal sont membres. D’aucuns s’interrogent donc sur les raisons de changement de site, sur les critères de cette opération et sur les procédures adoptées pour assainir l’assiette foncière, sans validation du plan et sans avis des parties compétentes.
Ces agissements outranciers, sans recours aux procédés légaux, ne sont, en fin de compte, que déperdition des deniers publics. Ce qui donne droit aux ayant-droits de se faire indemniser de cette occupation ou aux bénéficiaires de ce lotissement de faire réparer des dégâts causés, pour non respect des dispositions des cahiers de charge relatives au lotissement. Il importe à dire que des voix protestataires s’élèvent contre ces comportements frauduleux, et réclament auprès des autorités concernées, intervention pour restituer cette situation scabreuse!