L’ONSSA identifie 2,8 millions de bovins

Le Maroc connait mieux son cheptel. En effet, le Royaume vient de boucler sa première campagne nationale d’identification et de traçabilité animales (SNIT). Au total, ce sont 2,8 millions de têtes de bovins qui ont été identifiées par l’office national de la sécurité des produits alimentaires (ONSSA) de février à décembre 2015. Un chiffre proche des prévisions faites par le ministre de l’agriculture, Aziz Akhannouch, lors du lancement de la dite campagne l’année dernière à Berkane.

Le cheptel marocain a toujours été épinglé au niveau international pour l’absence de traçabilité. Les fédérations professionnelles des filières bovines ont toujours tiré à boulets rouges sur l’impact de ce manque de traçabilité sur l’export des bovins nationaux. Désormais, les bovins identifiés et tracés par l’ONSSA sont chiffrés à près de 3 millions.

Dans le cadre du SNIT, chaque bovin identifié porte à son oreille une boucle électronique fonctionnant par radiofréquence et reçoit un numéro national d’identification (NNI). Le dit numéro est composé de 2 lettres, notamment les initiales du Maroc, de 9 chiffres correspondant à la province ou la préfecture où est né l’animal et à la série de l’animal dans la wilaya, la préfecture ou la province concernée.

Selon l’ONSSA, au terme de cette campagne, il sera procédé à un système de contrôle des mouvements des bovins sur les axes routiers et dans les abattoirs, en collaboration avec les autorités locales et la gendarmerie royale. L’office créera une carte d’identification et d’accompagnement (CIAB). Seuls les éleveurs possédant des bovins identifiés et disposant d’une carte d’identification pourront accéder aux abattoirs, au cycle de commercialisation et bénéficier des subventions et aides de l’Etat. Les éleveurs dont les bovins n’ont pas été identifiés en 2015 peuvent encore contacter les services concernés pour faire identifier leur cheptel.

A rappeler que cette première campagne d’identification a mobilisé une enveloppe de 120 millions de dirhams. Elle permet au Maroc d’être en phase avec les standards internationaux en matière de traçabilité des animaux. Elle permet de veiller, notamment à la traçabilité des animaux au niveau des cycles de production, de transformation, de distribution voire de cheminement du cheptel au niveau national. Cette identification qui s’inscrit dans le cadre du plan Maroc vert vise également à retirer du marché tout produit impropre à la santé.

La 2e étape du processus d’identification des petits ruminants a quant à elle été annoncée pour 2017.

Danielle Engolo

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