L’utilisation des caméras de surveillance face au respect de la vie privée des citoyens

Le PPS au Parlement

Tout en reconnaissant que les caméras de surveillance sont un outil de sécurité et de gestion efficace pour lutter contre la criminalité, faire baisser le taux de criminalité et renforcer le sentiment de sécurité, le président du groupe du progrès et du socialisme (PPS) à la Chambre des Représentants, Rachid Hamouni a souligné, dans une question écrite au ministre de l’intérieur, la nécessité de tenir compte dans le même temps de la vie privée des citoyens. 

Ce sont deux défis majeurs qu’il importe de relever pour trouver un compromis entre l’utilisation et le déploiement des caméras dans l’espace public d’une part et la prise en compte de la vie privée d’autre part, estime le député, qui s’inquiète dans sa question de l’augmentation de la criminalité sur la voie publique au Maroc.

D’après le cinquième rapport annuel de la présidence du ministère public pour l’année 2021, indique Hamouni, le nombre d’affaires contre la sécurité et l’ordre public a augmenté de 35% avec 51 961 cas, pour lesquels 61 411 personnes sont poursuivies.

Il est donc évident, selon lui, de recourir à plusieurs méthodes et approches complémentaires pour combattre un tel phénomène : éducatives, pénales, civiles, sécuritaires et d’encadrement, etc…

Au Maroc comme partout ailleurs, l’on utilise de plus en plus les caméras de surveillance. Leur rôle est essentiel, à n’en point douter, dans la lutte contre la criminalité et la préservation de la sécurité publique et de la quiétude des citoyens et des touristes dans l’espace public. L’utilisation d’un tel système facilite notamment la riposte à temps et l’intervention des forces de sécurité pour assurer la gestion et le contrôle de la circulation ou en cas de vol, de bagarres, de violences, d’agression, de vandalisme ou autres. Les caméras de surveillance aident de même les enquêteurs à élucider les affaires enregistrées.

Dans le même temps, l’augmentation du nombre d’installations des systèmes de surveillance utilisant des caméras sur la voie publique pose deux défis : le premier est lié au coût élevé de ces systèmes et à leur entretien permanent, le deuxième est lié à la vie privée des citoyens, selon le député.

En général, rappelle-t-on, les informations fournies par la vidéosurveillance servent à contrôler certains accès, à surveiller les comportements, à créer des pièces à conviction, à contrôler des flux, ou à préparer certains aménagements. 

M’Barek TAFSI

Top