Le marché allemand se profile à Agadir!

La compagnie aérienne germanique Lufthansa vient de rendre publique sur son site officiel, la décision de mettre sur le marché des dessertes, en hivers prochain, depuis Francfort et Munich en direction d’Agadir.

Deux fréquences par semaine pour la première, lundi et samedi, et une seule pour la seconde, dimanche, à des tarifications concurrentielles. Une démarche qui conforterait, sans doute, le volet aérien pour un marché émetteur très porteur, dans le circuit planétaire. Ces liaisons directes sont prévues vers le mois d’octobre prochain, pour les Tours Opérators d’envergure qui, semble-t-il, pressentent un regain de cause dans la capitale du Souss, longtemps boudée par le géant du tourisme mondial.

En effet, avec plus de 80 millions de touristes germaniques par an qui jalonnent les destinations du globe et surtout abritant l’une des bourses de tourisme les plus huppées, en l’occurrence l’ITB, l’industrie touristique allemande s’adjuge le toit du monde, en la matière. On a donc tout intérêt à s’agripper fortement à cette opportunité qui s’offre à notre produit, en se gardant de ne pas décevoir les visiteurs, en termes d’accueil et de service.

À cet égard, il conviendrait également de mettre à profit toutes les commodités requises pour satisfaire une clientèle allemande, de plus en plus exigeante et attachée aux normes du séjour. On se souviendrait de la floraison des marchés allemand et scandinave sur Agadir, lors des années 70 et 80, alors que la ville était aux premiers balbutiements du renouveau.

Aujourd’hui, bien des eaux ont coulé sous les ponts, au détriment du secteur du tourisme qui avait égaré ces marchés en pleine notoriété, à l’époque. Depuis lors, on avait beaucoup de peine à les récupérer, puisque l’offre se détériorait, chemin faisant, au moment où d’autres destinations balnéaires fleurissaient dans les parages. Actuellement, on perd du terrain au profit d’autres concurrents qui font surface, bien après nous. Les raisons de ce déclin ne sont pas à chercher ailleurs que dans nos propres déficits. Le relèvement des vols directs en partance des villes allemandes, la propulsion des capacités litières commercialisables et l’amélioration de la qualité des services…étaient, entre autres, les dispositions impérieuses de la persuasion du marché allemand.

Qu’en est-il dans une destination marocaine qui prétend décrocher un marché prisé de cette trempe ? Les dessertes aériennes au départ des cités germaniques, tels Hanovre, Berlin, Bonn ou encore Dresde et Cologne, ne sont pas assez négociées au niveau des compagnies d’air, en dépit de la libéralisation du ciel.Le volume capacitaire est loin de combler toutes les demandes, car plus de la moitié des structures hôtelières est dans un état piteux et nécessite au moins une rénovation minimale.

Quant au service, sous nombre de ses formes, il y a lieu également de déplorer certaines pratiques qui évoluent à l’encontre de la décence. Cependant, sans jamais verser dans le défaitisme, encore moins dans le nihilisme, il va sans dire que des prémices salutaires sont de bon augure, pourvu qu’on sache bien en faire bon usage ! Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que la fameuse Lufthansa mette enfin le cap sur Agadir!

Saoudi El Amalki

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