Le Maroc à deux vitesses !

Dans nombre de régions du pays, le respect de la dignité des individus et des collectivités est constamment piétiné, souvent par des responsables censés se conformer aux lois en vigueur. Et ce ne sont pas les exemples qui manquent pour illustrer ces dysfonctionnements, au jour le jour.

À cet égard, on fera état de la grogne des chasseurs de la région Souss Massa contre une récente décision administrative qu’ils jugent arbitraire et attentatoire à l’équité dans ce domaine. En effet, selon l’avenant portant modification des limites, les services du Haut-Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la Désertification viennent de proclamer un organisateur de la chasse touristique à la tourterelle et à la caille, fort connu dans ces milieux, amodiataire du droit de chasse du gibier migrateur sur le lot situé dans la province de Taroudant  d’une superficie de 15 118 hectares.

Conformément à cette décision, la délimitation du terrain s’étend sur plusieurs patelins de la zone, pour une location fixée à 75 590 dirhams, versés 20 jours au plus tard après l’acceptation de l’avenant en faveur du fonds de la chasse et de la pêche continentale, adjoint à son lot initial de dizaines de milliers d’hectares. On croit donc savoir que, sitôt attribuée,  l’amodiation n’est plus ouverte aux chasseurs nationaux, mais, à croire les répliques indignées des chasseurs, exclusivement aux étrangers, sans se plier aux normes de la chasse de ces espèces de volaille en voie de disparition, compte tenu de l’excessivité menant à l’extermination de ces migrateurs qui viennent procréer dans cette région avenante.

Les chasseurs de ces localités avoisinantes sont fortement exaspérés face à cette injustice et réclament restitution dans les plus brefs délais. Car, d’après leurs requêtes, il est insensé de procéder à ce favoritisme béat qui porte préjudice au principe de l’égalité des chances. D’autre part, il est inadmissible de fermer les yeux devant ce massacre qui se perpètre au grand jour, à l’encontre de cette espèce animale, puisque cette chasse abusive s’effectue deux fois par jour, les vendredis, les samedis, les dimanches et les lundis,  pour des quantités exorbitantes, sans être contrôlés par les gardes forestiers, en transgression flagrante des règlements arrêtés dans ce sens par les autorités concernées.

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