Maroc-Argentine : l’enjeu du «jamais 2 sans 3»

Comme attendu, Messi a choisi le forfait pour le Maroc, ce mardi en match amical à Tanger. Mais avec ou sans cette star qui ne fait toujours pas les beaux jours de l’Albiceleste, complètement dépassée, et contrairement à ce qu’il continue de réussir au sein de son équipe préférée du Barça, la sélection du Maroc devra honorer sa mission dans ce match amical d’exhibition certes, mais qui reste préparatif pour les Lions de l’Atlas en prévision des prochaines échéances.

C’est donc une belle occasion pour le Maroc qui venait d’achever les éliminatoires de la CAN 2019 sur un nul blanc dans le fief du Malawi, terminant ainsi en tête du classement de son groupe en compagnie du Cameroun pour aller ensemble à la compétition africaine prévue sur le sol d’Egypte en été prochain.

Peu importe donc l’éclipse de Messi qui vient de confirmer, encore une fois, qu’il n’a plus rien à apporter pour sa sélection. Absent pendant une durée de pas moins de 8 mois, Messi a repris comme il avait terminé, en perdant sans gloire. Avec une formation d’Argentine qui ne semble pas avoir vraiment progressé, Messi reste sur deux défaites cinglantes, la première face à la France (4-3), ce qui avait précipité l’élimination de son équipe au Mondial russe en juin 2018 et la seconde en amical contre le Venezuela (3-1), vendredi dernier…

On aurait bien aimé que Messi soit présent avec l’Argentine qui, même trop limitée physiquement et techniquement, veut montrer autre chose face au Maroc, ne serait-ce que pour confirmer le fameux proverbe de « jamais deux sans trois ». Même chose pour le Maroc qui est appelé à mettre fin à cette équation en pensant à une victoire qui reste à sa portée.

Car, dans l’histoire des confrontations entre les deux équipes qui vont se retrouver pour la 3e fois, l’Argentine avait gagné à 2 reprises, (3-1) en 1994 à Buenos Aires et (1-0) en 2004 à Casablanca. C’était d’ailleurs la belle époque de l’Albiceleste qui avait l’un des meilleurs effectifs au monde dont Gabriel Batistuta et le légendaire Diego Maradona en 1994 avant l’autre belle ossature de 2004 menée par Mascherano, Riquelme, Crespo… ou autre Carlos Teves.

Le Maroc, lui, comptait dans ses rangs, ses meilleurs joueurs de l’époque dont Mustapha El Haddaoui en 1994 quand les Lions de l’Atlas se préparaient pour le Mondial de cette édition aux Etats-Unis. El Haddaoui était le premier joueur à disputer deux Mondiaux après celui du Mexique en 1986 avant que Mustapha Hajji, Noureddine Naybat et d’autres ne lui emboitent le pas aux rendez-vous planétaire des USA 1994 et de France 1998. Depuis lors, le Maroc a attendu 20 ans pour revenir au Mondial en 2018 avec une nouvelle génération menée par Mehdi Benatia, Hakim Ziyech, Achraf Hakimi… et tous les autres pros d’Europe sans oublier certains joueurs de la Botola dont Abdelilah El Hafidi, Ismaïl Haddad… ou encore Ayoub El Kaabi qui avait eu la distinction de premier buteur historique (9 réalisations) avec la sélection nationale des joueurs locaux vainqueurs du CHAN 2018 à Casablanca avant d’aller effectuer sa première expérience professionnelle en Chine.

Pour cette 3e confrontation contre l’Argentine et quoi qu’il en soit, l’équipe du Maroc aura à faire face à une modeste équipe qui n’a rien à voir avec la formation ayant remporté le Mondial 1986 en compagnie de Maradona et avant elle, celle ayant réussi le premier Mondial 1978 à Buenos Aires avec ses stars Kempes, Ardiles, Passarella, Tarantine…

Mais aujourd’hui, l’Argentine de Messi trouve d’énormes difficultés pour renouer avec son passé d’antan. A tel point qu’il ne constitue même pas cette formation de sparring-partner pour certaines sélections de seconde ou troisième plans telle l’équipe du Maroc ou le Venezuela qui venait de lui infliger une sévère défaite.

Pour le Maroc, le fameux dicton de «jamais 2 sans 3» sera donc en jeu dans cette nouvelle rencontre face à l’Argentine. Les Lions de l’Atlas ont les moyens de voler la vedette à une formation de l’Albiceleste en mal d’inspiration, avec une série de résultats négatifs qui l’accompagne, encore et toujours.

C’est jouable donc cette troisième sortie qu’on espère bonne pour le Maroc face à une Argentine remaniée avec une équipe B mais qui est en réalité la première formation sur laquelle l’Albiceleste comptera désormais dans l’avenir, avec ou sans Messi…

Alors nos Lions, il faut seulement y croire…

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