Maroc et Canaries, vent en poupe!

Depuis deux jours d’affilée, Marocains et canariens se profilent sur la même longueur d’onde. Les intérêts communs les incitent à caresser le refrain de la coopération gagnant gagnant. Tout d’abord, on retiendra l’entrevue de travail du cortège canarien des affaires, au siège de la CGEM à Casablanca, avec son homologue marocain, en présence de Salaheddine Kadmiri, président du Conseil économique Maroc-Espagne (CEMAES), de Rakia Eddarhem, secrétaire d’État chargée du Commerce extérieur et de Ricardo Hochleitner, ambassadeur d’Espagne à Rabat.

Cette rencontre prometteuse était ponctuée par la signature d’un protocole d’accord entre le CEMAES et Proexca, agence publique hispanique de l’investissement, en vue d’impulser et de vivifier les rapports  bilatéraux, en termes d’échanges socio économique, commercial et culturel. De même, cette coordination consiste à créer des conditions appropriées pour une circulation fluide des opportunités respectives en matière d’offres, d’affaires  et de potentialités, afin de promouvoir les projets dans les deux pays, en Amérique latine et en Afrique.

Ensuite, à Rabat, la délégation ibérique est allée institutionnaliser ses intentions de réciprocités win win, notamment avec le chef de gouvernement, le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale et le président de la chambre des représentants. Ces audiences de haute intensité de concertation et de volontarisme se sont focalisées plus particulièrement sur les aspects économique, social et culturel. Cette nouvelle lancée canarienne n’est nullement la première du genre. Elle s’était déjà illustrée plus concrètement, en rapprochement décentralisé, en compagnie de la Région Souss Massa Drâa, au tout début de l’actuel millénaire, avec les premiers embryons incitateurs, à la fin du siècle précédent. Une expérience qui se hisse aujourd’hui en exemple lumineux!

En fait, le Gouvernement Autonome des Iles Canaries menait  depuis des lustres une unicité institutionnelle aboutissant, dans le concret, à moult entreprises de coopération économique, culturelle et sociale. Ce long et fructueux processus a été ponctué, en décembre 2008, par la signature à Agadir d’un nouveau protocole d’accord fixant les domaines prioritaires de partenariat entre les deux associés dans les volets suivants : tourisme, éducation et formation, environnement et transport aérien. Cet accord de partenariat a été consolidé en avril 2010, par la validation du programme de coopération transfrontalière Espagne-frontières extérieures (POCTEFEX1).

De ce fait, huit projets de coopération avaient bénéficié d’un cofinancement de 4.350.033 euros, et touchant des secteurs tels que le commerce, le tourisme, l’aménagement du territoire, l’eau, les énergies renouvelables et la jeunesse et sports.  En réponse à la visite de continuité et de renforcement de ces démarches, entamée, il y a quelque temps, par une équipe régionale de Souss Massa Drâa, conduite par le président Brahim Hafidi, la région Souss Massa Draa a donc reçu récemment, un important staff de ses partenaires de l’archipel, du 26 au 29 septembre 2011. Ladite délégation est  présidée par Defonso Socorro Quevedo, vice-ministre d’économie et Francisca Luengo Orol, vice-ministre de l’industrie et de l’énergie au gouvernement des Iles Canaries.

L’objectif de cette mission se résumait en :

– La tenue de la réunion du comité de pilotage pour présenter le bilan des projets de coopération entre les deux parties (mardi 27 septembre 2011)

– L’organisation des journées de Coopération Economique Souss-Massa-Draa/Canaries. (28/29 septembre 2011).

La cérémonie de clôture, tenue jeudi au siège de la Wilaya d’Agadir, a permis au président de la région SMD de faire le point sur l’importance de cette visite qui survient à point nommé. En effet, nombre d’opportunités se présentent en termes d’investissement, notamment la mise en place du projet Agropole dans le secteur de l’agriculture, appelé à tirer vers le haut cette économie au regard des performances acquises dans ce volet, en particulier l’export assuré par une haute technologie de pointe au niveau de la qualité et la traçabilité. Ensuite, le parc halieupolis du secteur de la pêche maritime  et enfin, le volet du tourisme dont un superbe hôtel en front de mer.

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