Maroc-France: Sécurité et coopération économique mobilisent les parlementaires

Parlementaires marocains et français se sont retrouvés, vendredi dernier à Rabat, pour la 3eme édition du Forum parlementaire Maroc-France. La coopération sud-sud et nord-sud dans les domaines sécuritaires et économiques a particulièrement dominé les échanges. Gérard Larcher, président du sénat français, souligne d’emblée la qualité exceptionnelle des relations Maroc-France.

«La France n’est pas un partenaire économique présent dans les moments d’embellie et qui abandonne dès la première difficulté», dit-il, critiquant indirectement les pays qui ont failli dernièrement à leur obligation de coopération avec le Maroc. Le président de la Chambre haute du parlement français, affirme que la France est prête à accompagner davantage les projets de développement du Maroc. Sur le plan économique, la coopération entre les deux pays s’inscrit dans une double trajectoire : l’Afrique, partenaire traditionnel de la France et où le Maroc est de plus en plus présent économiquement, et l’Europe, notamment l’Union Européenne dont la France constitue l’un des piliers essentiels, et auprès de laquelle le Maroc jouit d’un statut avancé.

Au-delà de la coopération économique, le débat a également porté sur la coopération bilatérale dans le domaine sécuritaire. Du côté marocain, Hakim Benchemach, président de la Chambre des conseillers, a attiré l’attention sur l’instabilité politique dans la région, appelant les deux pays à renforcer leur collaboration pour instaurer la stabilité politique dans les zones en crise. Les parlementaires sont appelés à jouer un rôle essentiel dans ce sens. Leur mobilisation devrait se solder sur le développement d’un partenariat multilatéral orienté vers l’Afrique. Pour Habib El Malki, président de la Chambre des représentants, cette politique devrait être fondée sur la solidarité.

«Une exploitation optimale des perspectives offertes par la collaboration marocaine en Afrique, fondées sur de nouvelles approches favorisant la solidarité et s’inscrivant dans la durabilité donnera un nouveau souffle à la coopération internationale», a-t-il dit. El Malki considère que la coopération nord-sud n’atteindra les objectifs escomptés que si elle fondée sur le développement et le renforcement de la coopération sud-sud. Le président de la première Chambre a également plaidé pour une coopération approfondie en matière d’immigration sur la solidarité et le partage des responsabilités. «En tant que démocrates, nous avons l’obligation de nous élever contre le discours de haine et d’introversion, nous devons nous opposer à l’instrumentalisation de la question de la migration à des fins politiques, à son utilisation comme épouvantail dans des enjeux politiques, ou pour remporter des batailles électorales ou faire le lit du populisme», a-t-il insisté.

En Afrique, la question migratoire est d’abord une question intra-africaine puisque 4 migrants sur 5 restent en Afrique. D’où le plaidoyer lancé par la partie marocaine pour adopter une politique migratoire à l’échelle du continent, avec l’appui de l’Union européenne. Il s’agira de prendre les mesures nécessaires afin de réduire les flux de migration clandestine en renforçant le contrôle au niveau des frontières et en luttant contre les réseaux de trafic.

Hajar Benezha 

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