L’Agence marocaine des investissements et des exportations organise, les 22 et 23 février à Marrakech, le forum Golfe-Afrique. C’est une plateforme où les investisseurs du CCG prennent connaissance des opportunités d’investissement en Afrique et développent des relations de partenariat les pays du continent.

C’est en faisant preuve d’opportunisme, somme toute légitime, que l’Agence marocaine des investissements et des exportations (AMIE) a décidé de superviser le forum Golfe-Afrique des faiseurs de décision. C’est un événement sensé mobiliser des investissements dans les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG), et ce pour capitaliser sur les opportunités créées dans ce domaine par les opérateurs marocains en Afrique et conforter par la même la position du Maroc, porte vers le continent, ont souligné les organisateurs lors d’un point de presse, mardi soir à Rabat.27 pays ont déjà répondu présents à ce forum, prévu les 22 et 23 février à Marrakech, où une quarantaine de pays est attendue, selon les organisateurs.

L’AMIE a effet convenu de superviser l’initiative de la société émiratie «ELITE MAF Events & Exhibitions» d’organiser ce forum qui s’est défini pour mission de permettre aux décideurs et investisseurs des pays du CCG de financer des projets en Afrique dans les domaines de l’agriculture, des mines, du bâtiment, des télécommunications, de l’énergie, de la protection de l’environnement, de l’éducation et autres.

Il s’est fixé pour objectif de constituer une plateforme où les décideurs et investisseurs du CCG prennent connaissance des opportunités d’investissement en Afrique, développent des relations de partenariat et des moyens des communications avec les pays d’Afrique sur leurs besoins futurs et immédiats des pays du continent, dans le but de diversifier notamment les débouchés des capitaux « en jachère » dans les pays du CCG.

Parrainé donc par le ministère de l’industrie, du commerce, des investissements et de l’économie numérique, par le biais de l’AMIE, à l’issue d’une étude d’impact du dossier ayant duré plus d’un an, le forum s’inscrit en droite ligne de la stratégie du Maroc en Afrique, lancée par SM le Roi à travers Ses différents tournées dans les pays du continent, a affirmé Hicham Boudraa, directeur général par intérim de l’AMIE, de création récente.

C’est le premier événement organisé sous la supervision de l’agence qui ne va pas lésiner sur les moyens pour en assurer la pleine réussite, parce que tous les indices de l’étude réalisée montrent que les investissements qui résulteront de cette action devront impacter positivement entre autres les réelles opportunités créées par les investissements réalisés par le Maroc dans les pays africains, a-t-il expliqué, rappelant que tout indique que le forum est en mesure d’atteindre ses objectifs.

Le choix d’organiser au Maroc ce forum s’explique notamment par sa position en tant porte vers l’Afrique, a indiqué pour sa part, le président exécutif d’«Elite Event», Ahmad Artoli.

A travers sa politique, le Maroc s’affirme désormais comme étant la principale porte vers l’Afrique, a-t-il dit, ajoutant que les organisateurs de cette initiative comptent beaucoup sur l’expertise et l’expérience marocaines pour réussir dans leurs actions.

Les pays du CCG ont enregistré fin 2015 un excédent en capitaux de 2 trillions de Dollars, dont une partie représentant entre 10 et 20% est susceptible d’être orientée vers les pays africains, a-t-il dit, rappelant que les organisateurs mettent l’accent lors de cette phase inaugurale sur la sécurité alimentaire dans le continent.

L’événement bénéficie de l’appui du secrétariat général du CCG, de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), des sponsors officiels et stratégiques, des officiels, des faiseurs de décisions et des académiciens dont le sponsor officiel et stratégique GK, Investment Holding Group, banque Badia, la société AGILITI et nombre d’autres sociétés.

Seront débattus au cours de ce forum plusieurs axes ayant trait notamment aux opportunités qui s’offrent aux investisseurs du CCG, à la situation agricole et à la sécurité alimentaire en Afrique et aux possibilités d’investissements offertes, secteur par secteur dans le continent (métaux, mines, énergie, industries énergétiques, bâtiment et environnement) ainsi que dans les domaines des nouvelles technologies et de la communication sans oublier les services. Des discussions d’affaires sont également programmées pour les hommes d’affaires.

Outre donc la Chine, les Etats Unis, l’Inde et l’Europe, qui opèrent déjà en Afrique, de nombreux autres pays et ensembles économiques sont déjà en compétition pour se partager le gâteau africain.

M’Barek Tafsi