Mieux vaut prévenir que guérir

Maladies hivernales

O. A

 Vous avez tous constaté que depuis 3 semaines, le thermomètre descend, le matin et en soirée, c’est plus marqué.  Il fait plus froid, la pluie est de retour, le vent est de la partie, la neige est tombée sur les sommets. Tout cela pour dire que l’hiver est parmi nous. L’hiver est une saison propice aux multiples maladies infectieuses virales, qui touchent toutes les personnes de tous les âges. Mais les enfants sont plus sensibles au froid et à ses maladies. Quelles sont ses maladies ? Que faire pour s’en protéger ?

Quelles sont les maladies les plus fréquentes ?

Il y a en premier lieu la grippe, mais aussi  les bronchites, les bronchiolites ; les rhinopharyngites, les sinusites, les angines, les otites.Les bébés et les jeunes enfants sont beaucoup plus concernés par les bronchiolites et toutes ces pathologies du froid, qui sont un motif important des consultations chez les pédiatres.

La grippe saisonnière

Au Maroc, les  épidémies de grippe surviennent chaque année au cours de l’automne et de l’hiver, comme c’est actuellement le cas. Cela s’explique par la grande contagiosité de cette infection virale. Souvent considérée comme bénigne, la grippe peut cependant entraîner des complications graves chez les personnes fragiles et vulnérables, comme les jeunes enfants, les femmes enceintes, les personnes âgées, les malades chroniques (diabète-hypertension artérielle-insuffisants rénaux..). La meilleure parade c’est la vaccination .

La bronchite

La bronchite se caractérise par  une toux grasse, accompagnée de crachats. Chez l’enfant, elle est souvent la conséquence d’un rhume mal soigné. On parle alors de rhino-bronchite descendante. Chez l’adulte, il peut tout à fait s’agir d’une pathologie primaire, c’est-à-dire qui ne soit pas la conséquence d’une autre maladie. Il peut en outre être frappé par des bronchites chroniques, généralement lorsqu’il y a une fragilisation bronchique (tabagisme, allergie, asthme…).

La bronchiolite

La bronchiolite est une maladie virale du jeune enfant, qui touche principalement les enfants avant l’âge de 2 ans. La bronchiolite se manifeste le plus fréquemment sous forme d’épidémie saisonnière. C’est une maladie très fréquente en période hivernale comme c’est le cas en ce moment. C’est pourquoi les pédiatres sensibilisent les parents pour consulter dès les premiers symptômes.

Elle débute par une rhinite ou rhinopharyngite banale qui précède de 2 à 3 jours l’apparition d’une toux sèche, quinteuse, avec polypnée, signes de lutte et wheezing (sifflement). L’importance des signes de lutte et de la polypnée, ainsi que la tolérance des symptômes (sur le plan digestif et respiratoire) sont des indices de gravité.

L’examen de l’enfant doit être réalisé par un médecin.

Dans la très grande majorité des cas, la bronchiolite évolue vers la guérison en quelques jours spontanément ou plus souvent avec l’aide d’une kinésithérapie. Il est très important d’assurer une bonne hydratation des nourrissons pour faciliter la fluidité des sécrétions.

La prévention repose sur les mesures d’hygiène : lavage des mains de toute personne qui approche le nourrisson, aération de la chambre, éviter le contact avec les personnes enrhumées et les lieux enfumés, nettoyage régulier des objets avec lesquels le nourrisson est en contact (jeux, tétines…)

La rhinopharyngite

La rhinopharyngite peut être de source bactérienne mais dans la majorité des cas, elle est causée par un virus.

La rhinopharyngite se transmet facilement par les objets manipulés par l’enfant par exemple ou même par simple contact avec d’autres personnes atteintes.

Les symptômes de la rhinopharyngite peuvent être variables et dépendent en grande partie de la capacité de résistance de l’organisme de chaque enfant, ainsi que de la réactivité de son système immunitaire. Ainsi, les symptômes peuvent différer d’un malade à un autre. Cependant, en général, la rhinopharyngite se manifeste par une rougeur importante à la gorge qui peut être accompagnée d’une rhinorhée, qui est un écoulement nasal purulent vert ou jaune. Le signe le plus flagrant reste la forte fièvre qui peut atteindre 40°C de température.

Sinusite

Les sinus sont des cavités situées dans les os du visage et remplies d’air. Selon leur localisation, les sinus sont maxillaires, frontaux, ethmoïdaux ou sphénoïdaux. Lorsque la muqueuse qui recouvre l’intérieur de ces sinus est inflammatoire, que les orifices qui les font communiquer avec le nez s’obstruent, ou quand il y a un liquide purulent ou non à l’intérieur, on parle de sinusite.

L’otite

S’il existe plusieurs formes d’otites, la majorité des enfants de moins de 3 ans souffrent de ce que l’on appelle une otite moyenne. C’est-à-dire qu’ils ont du pus à l’intérieur de la cavité où se trouve le tympan qui est une fine membrane tendue sur une bordure rigide (selon le même principe qu’un tambour). Cette membrane capte les sons en vibrant et transmet les informations au cerveau.

Très souvent quand on parle de l’oreille, on ne voit que le pavillon. C’est-à-dire la partie visible, celle qui est externe. Mais il faut savoir que l’oreille est composée de quatre grandes parties, conçues pour transformer l’onde sonore en son pour notre cerveau.

Il est utile de rappeler que les  enfants exposés à la fumée secondaire, c’est-à-dire au tabagisme passif,  courent beaucoup plus de risques d’attraper des otites. Sans compter que la guérison est souvent plus longue. Il est prouvé que les enfants dont les parents fument à la maison ont jusqu’à 4 fois plus d’otites que les enfants qui vivent dans un environnement sans fumée.

Mieux vaut prévenir que guérir

Face aux maladies hivernales, comme du reste aux autres affections, le bon sens nous dicte toujours d’être prudents, d’agir avec discernement, d’avoir une attitude responsable. Il convient de rappeler qu’en matière de lutte contre les maladies, il n’y a pas de recette miracle. Et comme dit l’adage «  mieux vaut prévenir que guérir », il ne fait aucun doute que la prévention reste la meilleure approche.De ce faite, nous sommes tous responsables si nous voulons réellement contribuer à asseoir sur des bases saines la lutte contre les maladies et ce grâce à l’adoption d’attitudes citoyennes. Tout d’abord, il y a la prévention individuelle contre les infections. Celle-ci passe par plusieurs mesures simples.

D’abord, l’hygiène des mains qui est très importante, car les virus se transmettent entre autres par les mains. Il faut donc se laver les mains plusieurs fois par jour : avant et après les repas, en rentrant chez soi, après être allé aux toilettes, après avoir éternué, toussé ou s’être mouché. Un lavage des mains efficace doit durer au moins 30 secondes.

Ne pas fumer dans une pièce ou se trouvent plusieurs personnes ou dans les lieux publics.

Ne pas tousser ou éternuer sans au préalable avoir mis un mouchoir devant sa bouche,

Ne pas embrasser les personnes, surtout les petits quand on est malade. Il faut également aérer toutes les pièces de son logement 10 minutes par jour, y compris en hiver. En effet, les atmosphères confinées favorisent la prolifération des virus.

Pour conclure, il est utile de rappeler que le meilleur moyen de se prémunir  contre les maladies hivernales reste la prévention.

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