Fusionnant la finance et les nouvelles technologies de communication, les Fintech révolutionnent les moyens de paiement. Pratiques et facile à utiliser, les nouvelles solutions offrent la possibilité d’effectuer un transfert d’argent depuis n’importe quel endroit du moment qu’on possède un mobile, l’application adéquate et l’accès à l’internet.
Contrairement aux services classiques proposés par les établissements financiers, les nouveaux services permettent de recevoir et d’envoyer l’argent de n’importe où, 24h/24, 7j/7. En plus, leur mise en place ne nécessite ni des procédures administratives compliquées ni des sommes d’argents significatives. Actuellement, les possibilités de paiement sont multiples, sachant que les nouveautés ne cessent d’apparaître. Outre les lecteurs de cartes bancaires pour smartphones, il y a le paiement en ligne grâce à des applications ou des sites, comme PayPal… sans oublier le paiement sans contact NFC, avec Android Pay, Apple Pay…
Le Maroc a accumulé un retard dans ce domaine.En effet, la digitalisation des moyens de paiement, notamment le transfert d’argent de mobile à mobile, a connu un grand essor dans des pays de l’Afrique subsaharienne, où le taux de bancarisation est très faible et une grande partie de la population n’a pas de compte bancaire. Outre les acteurs historiques de ce secteur, les opérateurs téléphoniques se sont attaqués à ce domaine en proposant des comptes de monnaie électriques associés au numéro de mobile avec toute une gamme de services (transfert d’argent, paiement de factures…).
Bénéficiant d’une grande notoriété, le secteur bancaire marocain est actuellement une référence dans la région en matière de crédibilité, de qualité et de diversité des services… Mais, il faut avouer que cette réussite reste concentrée dans les centres urbains et plusieurs régions du milieu rural sont, jusqu’aujourd’hui, totalement isolées et ne bénéficient d’aucun service financier. L’entrée en vigueur des paiements mobiles nous permettra sûrement de lutter contre ces disparités. Il est à noter également que le retard accumulé par rapport aux autres pays de notre cher continent nous permettra de mieux profiter de leur expérience et d’éviter les erreurs enregistrées dans certains pays.
Badr Atabi
