Nous sommes tous handicapés

Journée Internationale des personnes handicapés

«Cette année, nous célébrons la Journée internationale des personnes handicapées au lendemain de l’adoption de l’ambitieux Programme de développement durable à l’horizon 2030. Ce plan d’action mondial nous engage à prendre toutes les mesures qui s’imposent afin que personne ne soit laissé pour compte.» (Ban Ki Moon, Secrétaire général de l’ONU).

L’Assemblée Générale des Nations-Unis a, par sa résolution n°47/3 du 14/10/1992, proclamé le 3 décembre «Journée internationale des personnes handicapées».

Mais qu’est-ce qu’un handicap, comment l’appréhende-t-on, comment devrions-nous l’appréhender et, enfin, comment inclure les personnes handicapées dans la société ?

Le handicap serait, tout d’abord, une déficience c’est-à dire un manque, donc une a-normalité qui génèrerait,chez celui qui en est affecté, l’impossibilité d’accomplir, totalement ou en partie, une activité de la même manière et dans les mêmes conditions que celui qu’on reconnaît comme étant « normal », celui qui est présumé ne souffrir d’aucun manque.Il s’agirait donc d’un désavantage dont serait victime un individu et qui résulterait d’une déficience ou d’une incapacité qui limiterait ou interdirait l’accomplissement, par ce dernier, d’une activité qui serait liée à son âge, à son sexe ou encore à des facteurs sociaux et culturels.

Les handicaps sont de trois sortes. Ils sont dits sensoriels quand ils affectent la vue, l’ouïe ou le langage, physiques lorsqu’ils ont trait à la structure physique ou fonctionnelle du squelette et mentaux quand ils touchent le système nerveux.

Ainsi, les personnes handicapées ne jouissent pas des mêmes possibilités d’accès que les personnes dites «saines» dans les domaines du transport, de l’éducation ou de l’emploi; ce qui influe négativement sur leur participation à la vie sociale et politique et ce, alors même que l’exercice d’une citoyenneté active est la condition sine qua nonpermettant de réduire les inégalités au sein d’une société.Considérant donc que la quasi-totalité des problèmes liés aux handicaps résulterait de l’absence d’autonomie des personnes handicapées, il s’avère donc impératif de s’atteler à favoriser l’autonomisation des intéressés donc de s’investir dans la création des opportunités qui amélioreraient leurs capacités puisqu’une personne autonome serait plus encline à tirer profit des occasions qui s’offrent à elle, à assumer ses responsabilités civiques doncà devenir actrice du changement.

Tout individu ayant le droit de participer à la vie publique et d’exercer la citoyenneté active indispensable à la réduction des inégalités au sein de la société, nous sommes donc tous tenus -gouvernement, société civile ou simples citoyens- de prêter main-forte à toutesles personnes qui souffriraient d’un quelconque handicap et ce, en rendant nos villes accessibles à tous sans omettre, bien entendu, celles dont le handicap est invisible.

N’oublions pas, enfin, que nous sommes tous plus ou moins handicapés dès lors qu’autour d’une même table au moins 2 à 3 personnes sur 5 portent des lunettes de vue lesquelles ne sont rien d’autre que des prothèses qui nous aident à « voir » ce qui nous entoure…

Nabil El Bousaadi

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