«Nous travaillons sur le développement d’un outil de surveillance environnementale»

Salaheddine Kabba, lauréat du Prix international de la NASA pour les applications spatiales 2021

Salaheddine Kabba, qui fait partie, avec Ayman Abou El-Ezz et Mohcin Mitalane, de l’équipe lauréate du Prix international de la NASA pour les applications spatiales 2021 confie, dans un entretien à la MAP, les étapes de son parcours scientifique et académique et sa passion pour la recherche scientifique.
Il explique comment son équipe a pu développer une application servant à détecter le plastique dans les océans, déterminer sa quantité et prédire son parcours avec exactitude.

Parlez-nous de votre parcours scientifique et académique.

Après un baccalauréat en sciences expérimentales, j’ai entamé mes études supérieures à la Faculté des sciences et techniques de Mohammedia, d’où j’ai obtenu une licence en techniques d’analyses et contrôle de la qualité. À la faculté des sciences et techniques de Settat, j’ai réussi à décrocher un diplôme d’ingénieur d’état.
Mon premier emploi je l’ai l’avais en tant que cadre dans un centre technique et industriel à Casablanca. Ma passion pour la recherche scientifique m’a poussé à m’inscrire dans une thèse de doctorat à l’école Mohammadia d’ingénieurs, avec comme thème la modélisation et la simulation des systèmes physiques.
Malgré le partage entre ma vie personnelle et professionnelle, j’ai fait une évolution considérable en tant que responsable technique. Actuellement, je suis responsable département recherche et développement. J’ai pu publier des travaux de recherches à l’échelle internationale dans des journaux spécialisés à comité de lecture et fort facteur d’impact.

Comment vous avez eu l’idée de participer au Prix international de la NASA pour les applications spatiales 2021?

L’idée de participer à des challenges internationaux n’est pas nouvelle pour moi. L’année dernière, j’ai participé à un challenge organisé par l’agence nationale des ports sur la simulation de la propagation d’une nappe d’hydrocarbure dans le milieu marin, où j’ai développé beaucoup d’expériences quant au déroulement de ce type de compétition.
Par la suite, j’ai suivi pratiquement toutes les études scientifiques et les nouveautés en relation avec la télédétection et la lutte contre la pollution marine.
C’était par un pur hasard, en assistant à une formation en ligne réalisée par la direction des missions des sciences de la Terre de la NASA, j’ai vu le lancement du challenge international pour les applications spatiales 2021.
Ce challenge m’a rappelé toutes les initiatives de mon pays pour la lutte contre ce fléau mondial, l’opération b7arblaplastic lancée par la Fondation Mohammed VI pour la Protection de l’Environnement et la campagne Zéro Mika parrainée par le ministère de l’Industrie et du Commerce, et je me suis dédié à proposer une solution globale en collaboration avec mon équipe qui m’a aidé à la présenter de la meilleure façon possible.

Quels sont vos projets à l’avenir?

Pour l’avenir, nous travaillons sur le développement de cette solution afin qu’elle s’applique au niveau de notre pays et qu’elle soit un outil de surveillance environnementale qui comprend de nombreux aspects de la pollution.
Après cette distinction nous avons été reçus par le ministre de l’Enseignement supérieur de la Recherche scientifique et de l’innovation et la ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la réforme administrative, qui ont exprimé leur encouragement et leur soutien pour ce projet.
Actuellement, nous sommes en contact avec le ministère de l’Industrie et du Commerce et il y a des propositions pour mettre en place des mécanismes afin d’utiliser cette solution dans le cadre de l’initiative Zéro Mika.

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