Peugeot SC: Beauté des 80s

A l’instar des stars françaises qui ont marqué la musique pop dans les années 80 comme Jean-Jacques Goldman, Desireless… le scooter Peugeot représente l’une des plus belles icônes du marché moto de cette agréable période. Elégant, facile à conduire et sobre, il a séduit plusieurs générations, même les fans les plus fidèles des autres marques et les autres catégories.

Le SC n’est pas le premier scooter commercialisé par Peugeot. En effet, le précurseur de cette catégorie dans la gamme du constructeur français est le S55, d’une cylindrée de 125cm3, lancé au milieu des années 50.

Face à une faible demande, Peugeot a décidé l’arrêt de la production au début des années 60 pour ne reprendre qu’au début des années 80, avec le lancement d’une nouvelle génération de scooters : Peugeot SC 50 et SC 80.

Arts plastiques !

Le nouvel arrivé a révolutionné le marché des scooters en étant le tout premier scooter à carrosserie plastique, alors que la concurrence principalement représentée par des Vespas propose toujours des carrosseries en tôle.

Accumulant un certain retard, Peugeot a été le dernier grand producteur français de deux roues qui est parvenu à obtenir du gouvernement français une nouvelle réforme des permis de conduire. Les 80 cm3 à transmission automatique seront désormais accessibles aux détenteurs du permis auto, ce qui ouvre de jolies perspectives à un véhicule urbain de cette cylindrée…

La nomination commerciale pour la version 80 cm3 deviendra SX à partir de 1988 jusqu’à son arrêt de production en 1992. Il a aussi été décliné en version utilitaire (sx pro), avec selle monoplace et gros portes bagages, très prisé des coursiers de l’époque.

Mais Peugeot, ne disposant pas d’une mécanique adaptée à cette réglementation, a décidé de collaborer avec Honda pour s’équiper d’une motorisation adéquate. Ce choix s’inscrit dans la suite des anciens accords existant entre les deux sociétés : Honda construit déjà de nombreux moteurs pour les cyclomoteurs produits par Peugeot en Belgique.

Animé par un moteur 2 temps à graissage séparé, d’un système code-phare, d’avertisseurs de clignotants, d’un frein de parking et d’un démarreur électrique, le SC a représenté le scooter BCBG par définition conçu pour des motards à la recherche d’une deux roues élégante et suréquipée.

Les poids plume de ces engins (de 55 à 78 kg), couplés à une transmission par double variateur leur confèrent des capacités d’accélération élevées, parfait pour un usage urbain. La réussite de la nouvelle génération des scooters n’est plus à démontrer de sorte que le SC 80 et ses petits frères, les ST, rapido et SC 50, ont été parfaitement adaptés aux desiderata du marché et continuent à ratisser large au nord de l’Afrique, notamment au Maroc.

En effet, la version SC50, accessible sans permis dès 14 ans pour sa part, sera le scooter «to have» pour les lycéens et lycéennes. Il entrera en concurrence frontale avec les autres concurrents, notamment les Chappy. Il arrive ainsi à séduire les jeunes étudiants tout en représentant un sérieux choix pour les fonctionnaires, les ouvriers… pour s’accaparer les fidèles des fameuses mobylettes, 103 de Peugeot, la MBK51 de Motobécane, le Ciao de Piaggio…

Après dix ans de sérieux et loyaux services, le SC/SX cède sa place, en 1992, pour une future génération. Elle sera remplacée la même année par le Peugeot SV, décliné en 50, 80 et 125 cm3, tandis que les autres versions seront remplacées par les Peugeot Zénith et Buxy la même année.

Atabi Badr

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