Plus de 3.400 faillites en cinq mois

L’on s’en doutait. Les défaillances d’entreprises ont augmenté au cours des cinq premiers mois de 2017. Au total, pas moins de 3.405 entreprises ont fait défaut entre janvier et mai derniers, selon les dernières statistiques d’Inforisk.

Pour le seul mois de mai, 505 entreprises ont mis la clé sous la porte, soit une hausse de 22% par rapport à avril. Le ralentissement de la croissance figure parmi les causes de cette poussée de la mortalité des entreprises. En 2016, le taux de croissance économique n’a pas dépassé 1,6% du fait de la faible pluviométrie et de la production agricole.

Inforisk accuse aussi le gouvernement d’être à l’origine de ces faillites, affirmant qu’aucun appui n’a été fourni à ces entreprises pour favoriser leur redressement. Ainsi, la mise en place d’un programme d’accompagnement des structures souffrant d’une mauvaise gestion ou confrontées à des difficultés financières est fortement attendue.

La hausse de la mortalité des entreprises serait aussi la conséquence des 6 mois d’impasse politique, comme l’avaient indiqué des parlementaires lors de l’adoption du programme gouvernemental. Le retard de formation du nouveau gouvernement aurait contribué à l’accélération du sinistre des entreprises. En cause, l’allongement des délais de paiement. Les entreprises doivent attendre pas moins de 360 jours pour. Mais l’espoir de réduire les délais de paiement est encore permis.

Les patrons tablent sur l’extension du périmètre de la loi sur les délais de paiement aux établissements publics et aux sociétés délégataires d’un service public à partir du 1er janvier 2018. Le décret n°2-16-344 nourrit également les espoirs dans la mesure où il verrouille les délais et conditions de paiement avec le public. Rappelons que ce texte fixe le montant des pénalités de retard autour de 3% du montant de la créance.

Hajar Benezha

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