Politique claire et efficace pour la sécurité en ressources hydriques 

Le Maroc a mis en place une politique « claire et efficace » pour assurer la sécurité de l’eau pour le Royaume à l’horizon de 2030 à travers la mobilisation et la préservation des ressources hydriques, a indiqué, mercredi à Rabat, la ministre déléguée chargée de l’Eau, Mme Charafat Afilal.

Conscient de l’importance vitale de l’eau dans le développement durable, le Maroc a élaboré un Plan national de l’eau (PNE) basé sur la diversification des solutions et des moyens, la gestion et le développement de la demande et l’évaluation de la demande en eau, a ajouté M. Afilal qui animait une conférence-débat organisée par la Fondation Diplomatique.

Ce plan, ambitieux et efficace, repose sur trois piliers de base à savoir, la gestion rationnelle de la demande en eau et le développement de l’offre à travers la poursuite de la mobilisation des ressources en eau superficielle et la réduction de l’eau perdue par la mise en place de petits barrages et lacs pour soutenir le développement local et le soutien de l’utilisation directe des eaux de pluie, le dessalement de l’eau de mer et l’utilisation des eaux usées après le recyclage, a expliqué la ministre déléguée lors de cette rencontre marquée par la présence d’une trentaine d’ambassadeurs et de diplomates accrédités au Maroc.

Le troisième pilier, a-t-elle noté, porte sur la préservation de l’environnement et la réduction des risques liés à l’eau à travers le recyclage des eaux usées après leur traitement, la lutte contre la pollution industrielle et le maintien des eaux souterraines.

Outre les objectifs stratégiques visant à assurer la sécurité du Maroc en eau, le plan porte également sur l’approvisionnement en eau potable dans les zones urbaines et la poursuite de l’extension de l’approvisionnement en eau potable dans les zones rurales, le soutien et le rattrapage de la pénurie en matière de l’eau destinée à l’irrigation et l’équipement des cercles irrigués disposant de ressources mobilisées, ainsi que l’expansion de certains cercles irrigués afin d’exploiter le potentiel de l’agriculture et l’exploitation du potentiel hydroélectrique, a relevé Mme Afilal.

Evoquant l’expérience marocaine en matière de construction des barrages, lancée dans les années soixante du siècle dernier par feu SM Hassan II, Mme Afilal a rappelé que ce chantier visait le développement de l’irrigation à grande échelle afin d’assurer la sécurité alimentaire, de répondre aux besoins en eau potable et de protéger les personnes et leurs biens contre les inondations.

Dans ce cadre, la ministre a indiqué qu’au total 135 grands barrages ont été construits, d’une capacité globale de plus de 17,5 milliards mètre cube, alors que la construction d’autres grands et petits barrages est programmée à l’horizon de 2030 pour porter la capacité globale à 20 milliards mètre cube.

(MAP)

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