Positif

«Globalement positif», telle est l’appréciation du ministre de la culture en ce qui concerne le bilan du gouvernement à quelques semaines de la fin de sa mission. C’est dans le cadre de l’événement organisé par le Parti du Progrès et du Socialisme au Palais des congrès de Skhirate pour présenter le bilan de ses ministres depuis l’avènement de la coalition gouvernementale menée par le PJD que M. A. Sbihi s’est prononcé. Un véritable show dans une salle plus que comble.

Sans triomphalisme, dans l’humilité et la fierté, l’évaluation de l’exercice gouvernemental a été déclinée avec sérénité. L’ouverture a été marquée par un discours politique fort et clair avec une phrase clé qui reviendra : «servir le pays et continuer les reformes». Les bilans ministériels sont illustrés et le commentaire des intéressés n’excluait pas l’émotion dans cette expérience de vie où l’adversité ne ménage pas le responsable public et encore moins son entourage «innocent» et loin des agiotages du champ politique.

L’ensemble des ministres ont souligné que la mise en œuvre des politiques publiques, dans le domaine de leurs responsabilités, est marquée par l’engagement de servir la nation  et l’audace de réaliser avec efficacité, dans une démarche partenariale, le maximum d’objectifs afin de répondre aux besoins des plus nombreux, des démunis et des défavorisés.

Cette action n’a jamais été séparée de l’ensemble gouvernemental et a permis de ne pas se détourner de l’essentiel : la recherche du dénominateur commun pour faire réussir l’expérience entamée en janvier 2012 et éviter la dérive subsidiaire fomentée par celles et ceux qui voulaient sonner le glas du gouvernement avant son heure. Le mot de la fin prononcé par le chef du gouvernement soulignera cet apport des ministres du PPS : donner au gouvernement une cohérence en dépit des conjonctures, des obstacles et des difficultés créés.

Sans autosatisfaction égocentrique et sans capture de la crédibilité du bilan gouvernemental, les commentaires produits après les « capsules TV » s’inscrivaient dans cette démarche propre aux militant(e)s du PPS; à partir d’un diagnostic  sur la situation, déterminer les objectifs pertinents et agir pour les réaliser avec l’ensemble des parties prenantes sans exclusion ni préséance, évaluer pour relever les challenges issus du changement accompli. L’ensemble dans une vision consolidant la démocratie et développant les bases de la justice sociale.

Les regrets qui se sont exprimés concernent les tâches encore à entreprendre pour donner au secteur gouverné la place qu’il mérite dans la transformation sociale du pays.

De même il s’agissait de ne pas créer des désillusions et d’améliorer la gouvernance des projets pour les faire aboutir au mieux. Cette approbation du travail réalisé ne pouvait manquer de prospective et de perspectives pour que le Royaume et sa population réalisent l’édification de l’Etat national démocratique et moderne.

Le stress hydrique qui caractérise le pays donne à la gestion de l’eau sa portée stratégique. Cinq grands barrages, 68 ouvrages pour la petite et moyenne hydraulique, une nouvelle loi sur l’eau (36-15) et une autre sur la sécurité des barrages, la gestion des crues pour préserver une soixantaine de villes, l’assainissement liquide dans le milieu rural, le dessalement de l’eau de mer, la valorisation des eaux usées et leur usage, permettront dans un avenir proche à tout(e) marocain(e) de bénéficier de l’eau pour lui-même et pour ses activités, sans pour autant souffrir le calvaire…

Dans le cadre de la prévention sociale : indemnisation pour la perte de l’emploi, loi sur le travail domestique, révision des indemnités relatives aux accidents du travail, augmentation des inscrits dans les registres du CNOPS et de la CNSS, assurance des soins dentaires… Dans le domaine de l’emploi : augmentation du salaire minimum dans le secteur privé, création de 417 000 emplois, renforcement du programme Idmaj, une stratégie nationale pour l’emploi, un observatoire du marché du travail…

Le secteur de la santé a connu un élargissement de l’offre et une activation de la politique de proximité : 109 nouveaux établissements sanitaires, amélioration des services des urgences, amélioration des services rendus en qualité et en quantité, 14 809 recrutements des professionnels de la santé, un accompagnement législatif conséquent, une politique des médicaments où les prix ont été révisés à la baisse (5 à 80%)  pour 2740 médications, un intérêt pour la santé psychiatrique pour préserver la dignité des malades, vers la généralisation de l’AMO et le développement du RAMED…

La culture pratique la proximité, consolide l’offre culturelle et met en œuvre un nouveau modèle pour soutenir l’innovation culturelle et artistique. La protection du patrimoine culturel et des artistes s’est accrue par la  réglementation, la promotion du partenariat et le soutien des entreprises culturelles et artistiques…

L’habitat a connu une diminution du déficit en logement de 50% avec une offre variée. 17 villes se déclarent sans bidonvilles. 18 343 immeubles menaçant ruine ont été traités et 560 000 familles ont bénéficiées de leur intégration dans le tissu urbain et social de leur environnement. 123 conventions signées pour promouvoir la politique de la ville avec la mise de 14,06 milliards de dirhams de la part du ministère. L’encadrement juridique, l’accompagnement technique permettent le soutien du secteur dans son ensemble …

Le meneur de cette équipe, toute en gris vêtue, ne pouvait que retenir son émotion …Positif !

Top