PPS-PSU: «Contribuer ensemble à l’exploration des moyens pour le renforcement de la lutte démocratique, populaire, et de masse»

A l’issue de la rencontre de coordination entre les directions des deux partis

Benabdallah : Le souhait du PPS est de parvenir à créer un mouvement social et citoyen qui prend en charge l’alternative nécessaire pour le pays en ce temps de crise

Nabila Mounib : les deux partis aspirent à créer une force capable d’imposer un nouveau contrat social entre l’Etat et la société, redonner confiance aux Marocains et réconcilier le Maroc avec toutes ses régions marginalisées

Les bureaux politiques du Parti du Progrès et du Socialismes et du Parti Socialiste Unifié ont tenu, mardi 27 septembre 2022 à Rabat, une rencontre, au cours de laquelle ils ont abordé, au niveau du diagnostic et de l’analyse, des principales caractéristiques de la situation générale dans notre pays, à la lumière des perturbations de la situation internationale et de ses répercussions négatives, de la situation maghrébine à travers la poursuite des options anti-démocratiques,  et ce dans un climat empreint de sérieux, de responsabilité et d’esprit patriotique.

Les deux partis ont examiné, au cours de cette rencontre, les difficultés auxquelles l’économie nationale est confrontée et la précarité de la situation sociale en rapport avec la hausse des prix et la détérioration du pouvoir d’achat des citoyennes et des citoyens ainsi que les dysfonctionnements structurels qui caractérisent la situation politique et démocratique. Les deux partis ont également abordé le nouveau souffle de changement que requiert la situation à tous les niveaux.

Benabdallah : créer un mouvement social et citoyen

Dans une déclaration à la presse le Secrétaire Général du PPS, Mohammed Nabil Benabdallah a souligné l’importance de cette rencontre compte tenu « des développements inquiétants en cours à l’échelle internationale avec des répercussions négatives sur le devenir des pays et des peuples dont le Maroc».

Au niveau de la question nationale, a-t-il dit, « nous enregistrons des avancées et des acquis, mais dans le même temps nous réveillons encore plus les appétits et les complots des ennemis de notre intégrité territoriale ». Ceci « nécessite le renforcement du front intérieur, que le Maroc soit fort sur le plan politique et démocratique et que les réformes se fassent sur le plan économique ».

Ceci requiert aussi que « l’on puisse prendre en charge la situation sociale dans le pays notamment pour arrêter cette hausse des prix pour préserver le pouvoir d’achat des Marocains », a-t-il ajouté.

Le PPS, a-t-il rappelé, a adressé plusieurs appels au gouvernement actuel, qui ne prend pas, malheureusement, au sérieux cette situation et qui dénote une faiblesse importante. C’est pour cela que le parti considère qu’il est impératif d’élargir la coordination et la concertation avec un certain nombre de forces politiques, mais également avec un certain nombre de forces vives dans la société.

Le souhait du PPS, a-t-il martelé, est de « parvenir à créer un mouvement social et citoyen qui puisse prendre en charge l’alternative nécessaire pour le pays, la développer, créer une mobilisation sociale et rapprocher encore plus les citoyens de l’action politique nécessaire pour le changement et la réforme ».

A l’ouverture de cette réunion conjointe des directions des deux partis, Benabdallah avait indiqué que le pays est confronté à une situation très difficile qui requiert le renforcement du front intérieur à travers notamment la mise en œuvre saine et complète des dispositions de la Constitution de 2011, des réformes structurelles nécessaires et des orientations contenues dans le nouveau modèle de développement.

Il a également souligné la nécessité pour l’Etat de jouer son rôle pour permettre au secteur public de devenir la locomotive véritable du développement du pays, dont les difficultés sont appelées à s’exacerber au cours de l’année prochaine.

Quant au gouvernement actuel, a-t-il, il a failli à ses engagements en refusant de prendre des mesures courageuses et concrètes, à l’instar de ce qui se passe dans d’autres pays, pour arrêter les hausses des prix et la chute continue du pouvoir d’achat des citoyens.

Nabila Mounib : créer une force capable d’imposer un nouveau contrat social

Dans une déclaration similaire à la presse, la Secrétaire Générale du PSU, Nabila Mounib avait souligné que l’initiative de réunir aujourd’hui les bureaux politiques des deux partis politiques a été lancée par le PPS d’un côté et en même temps le PSU avait l’intention d’ouvrir le débat démocratique avec les forces progressistes et démocratiques du pays et avec les forces de la société civile pour débattre de la situation difficile que vit le pays au regard de ce qui se passe dans le monde et notre région, mais surtout au regard des politiques menées au Maroc, à savoir les choix qui ont été opérés depuis des dizaines d’années et qui nous ont menés à l’impasse sociale actuelle. Il s’agit aussi de débattre de cette ouverture mal contrôlée et de la situation des Marocains, qui est de plus en plus marquée par les écarts sociaux, régionaux, de genre qui s’élargissent. Il s’agit donc d’une situation très difficile, qui nécessite du courage.

Plusieurs fondations marocaines : la Fondation Ali Yata, la Fondation Mohamed Bensaid, la Fondation Allal Fassi, la Fondation Mohamed Abed Al-Jabr et la Fondation Abderrahim Bouabid qui ont souligné, à l’issue de leur réunion la nécessité de renouer avec une citoyenneté forte et capable de défendre la souveraineté du pays et son intégrité territoriale et d’œuvrer pour le développement du pays pour sortir de l’impasse et de cette crise plurielle politique, sociale, économique, culturelle, environnementale.

Il s’agit donc pour les deux partis, a-t-elle dit, de voir comment peuvent-ils créer cette force capable d’imposer un nouveau contrat social entre l’Etat et la société, redonner confiance aux Marocains et réconcilier le Maroc avec toutes ses régions marginalisées et mettre en marche un véritable projet de développement capable de le mettre sur la voie de la démocratie et de la justice sociale».

Dans son intervention à l’ouverture de cette rencontre, la SG du PSU avait notamment précisé que cette réunion se tient dans le cadre du rapprochement entre les deux partis, lequel rapprochement doit s’inscrire dans le sillage de « la réinvention de la gauche » à l’échelle internationale.

Selon elle, il s’agit aujourd’hui pour les deux partis, qui se partagent les mêmes idéaux, d’œuvrer ensemble avec toutes les forces nationales pour trouver une issue à la crise plurielle que connait le pays.

M’Barek Tafsi

communiqué conjoint

A l’issue de leur réunion mardi au siège national du PPS à Rabat, les bureaux politiques du Parti du Progrès et du Socialisme et du Parti Socialiste Unifié ont rendu public un communiqué conjoint dont voici la traduction :

«Les bureaux politiques du Parti du Progrès et du Socialismes et du Parti Socialiste Unifié ont tenu, mardi 27 septembre 2022 à Rabat, une rencontre, au cours de laquelle ils ont abordé, au niveau du diagnostic et de l’analyse, des principales caractéristiques de la situation générale dans notre pays, à la lumière des perturbations de la situation internationale et de ses répercussions négatives, de la situation maghrébine à travers la poursuite des options anti-démocratiques,  et ce dans un climat empreint de sérieux, de responsabilité et d’esprit patriotique.

Les deux partis ont examiné, au cours de cette rencontre, les difficultés auxquelles l’économie nationale est confrontée et la précarité de la situation sociale en rapport avec la hausse des prix et la détérioration du pouvoir d’achat des citoyennes et des citoyens ainsi que les dysfonctionnements structurels qui caractérisent la situation politique et démocratique. Les deux partis ont également abordé le nouveau souffle de changement que requiert la situation à tous les niveaux.

Dans ce cadre, les deux partis ont souligné l’importance de la poursuite de la concertation et de la coopération sur la base des principes et des aspirations communes qui les unissent pour la protection de la souveraineté nationale, l’édification démocratique, la liberté, le développement économique et la justice sociale et spatiale.

Les deux partis se sont basés à ce propos sur la teneur et les orientations de l’appel « Pour un pacte national pour la démocratie, le développement et la citoyenneté », lancé en juillet 2021 par les principales fondations de réflexion.

A l’issue de cette rencontre, les deux partis ont convenu de contribuer ensemble à l’exploration des moyens pour le renforcement de la lutte démocratique, populaire, et de masse, fondée sur la contribution de toutes les forces agissantes sur les différents fronts de la lutte politique, économique, sociale, environnementale, culturelle et des droits humains, afin de favoriser un climat d’apaisement politique à travers la réduction des disparités et la libération des détenus politiques».

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