Pyongyang sous le coup de la Résolution 2371

Pyongyang n’en finit pas d’être au centre des préoccupations de la communauté internationale notamment après avoir procédé, le mois dernier, à l’envoi de deux missiles balistiques intercontinentaux; le premier le 4 Juillet -jour de la fête nationale américaine- et, le second, le 28 Juillet.

C’est à ce titre que le Conseil de Sécurité de l’Organisation des Nations Unies a adopté, samedi dernier, la Résolution 2371 proposée par les Etats-Unis interdisant à la Corée du Nord de disposer des revenus tirés de ses exportations de charbon, de fer et des produits de la pêche.

Cette nouvelle résolution adoptée au titre de la dénonciation par la communauté internationale des programmes balistique et nucléaire nord-coréens entrepris par Pyongyang au mépris des lois et règlements en vigueur et qui accuse ce pays de se livrer «à un détournement massif de ses faibles ressources» dans le but évident de développer son très coûteux programme balistique est une réelle victoire pour Trump.

Elle signifie, en effet, que, d’un côté, l’Administration américaine  est parvenue à convaincre du bien-fondé de sa requête aussi bien la Russie que la Chine, principal allié de Pyongyang dans la région et, de l’autre, que le trublion chef de l’Etat nord-coréen est, désormais, contraint de s’asseoir à la table des négociations vu l’importance de l’impact financier qui en découle et qui est estimé à plus de Un milliard de dollars. Elle interdit, également, à Pyongyang de constituer de nouvelles sociétés communes avec des pays étrangers, d’injecter de nouveaux fonds dans celles déjà existantes et aux navires battant pavillon nord-coréen qui en violeraient les dispositions d’accéder aux ports étrangers.

Mais bien qu’ayant soutenu cette résolution, la Russie qui, par la voix de son ambassadeur auprès de l’ONU, penche plutôt vers l’adoption d’une approche globale de la question, évoque l’impossibilité «de résoudre ce conflit par la seule adoption de sanctions» considérées comme n’étant pas «une fin en soi» mais seulement «un outil pour pousser ce pays à des discussions constructives» du moment qu’elles interdisent à Pyongyang d’exporter du fer, du plomb et des produits de la mer sans l’empêcher, toutefois, d’importer du pétrole et des produits dérivés.

La Chine estime, enfin, que les sanctions prévues par la résolution n° 2371 n’ont pas vocation à «causer un impact négatif» sur la population nord-coréenne dès lors que les exportations de Pyongyang lui rapporteraient près de trois milliards de dollars.

Disons, pour terminer, que, si l’adoption des mesures préconisées par la résolution 2371 du Conseil de Sécurité de l’ONU ne semble pas, à priori, être à même de mettre le trublion Kim Jong-un dos au mur et de le pousser à renoncer à son programme balistique, peut-être pourrait-elle, à plus ou moins brève échéance, le contraindre à mettre un peu d’eau dans son vin et à calmer un brasier encore fumant susceptible, à tout moment, de mettre la péninsule de Corée à feu et à sang…

Nabil El Bousaadi

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