Quand Ghizlane Sahli brode avec la matière

Ghizlane Sahli, artiste plasticienne, brode avec la matière et transforme les formes et les objets en des œuvres artistiques. Du 19 janvier au 25 février 2017, elle dévoilera ses travaux récents à l’Institut français de Rabat sous le thème : «Incubation/Genesis». Le vernissage de cette exposition aura lieu le jeudi 19 janvier 2017 à 18h30 à la Galerie de l’Institut français de Rabat.

Ghizlane Sahli est à la recherche du sens dans la matière. Elle transforme, reproduit et explore la matière pour en faire des formes extériorisant ses émotions.Aucun objet ne passe inaperçu ! Et l’artiste ne se lasse pas de collecter les déchets pour les transformer en des formes atypiques ayant un sens. «Genesis développe l’Alvéole, tel un atome dont l’accumulation compose la substance. La série dévoile, à travers un zoom, le processus d’incubation qui génère l’œuvre», explique l’artiste. Pour elle, l’Alvéole, déchet de plastique, étouffée par la soie, respire dans son nouvel état.

Dans sa démarche de travail, Ghizlane Sahli «s’accroche sur le grillage métallique qui forme la matrice de l’œuvre. Les alvéoles s’accumulent et se déploient de manière organique et parfaitement aléatoire. Elles forment ainsi des pans de vie, qui vibrent au rythme de l’énergie dégagée par les déchets détournés et régénérés, et constituent une nouvelle forme unique».

Chaque forme a un sens, une signification, une communication et un tissu de signes qui s’invitent à méditer et à décrypter l’œuvre. Dans l’œuvre de Ghizlane Sahli, le Cube est un élément majeur de conception artistique. «Il y a changement d’échelle. On passe du microcosme de l’Alvéole (particule), au macrocosme du Cube (univers). Au noir et blanc originel, vient s’ajouter le rouge. La Lettre, la Terre, la Lumière apportent leur part de connaissance, de mémoire et de connexion du tout. La forme primitive organique pure a désormais une identité», confie t- elle.

Originaire de la ville de Meknès, Ghizlane Sahli est née en 1973. Elle vit et travaille à Marrakech. L’artiste plasticienne, marocaine de mère espagnole, mariée à un Suédois a fait ses études en Architecture à Paris.  La broderie l’inspire.  Sa passion la guide. L’artiste a mis sur pied un atelier de création textile pour irriguer sa soif du tissu.

Mohamed Nait Youssef

Top