Quand le public manifeste contre son équipe…

Le football, ce sport éminemment noble qui était, à l’origine, un divertissement serait devenu, aujourd’hui, malheureusement, le déversoir de toutes les haines et de toutes les rancœurs.

Ce samedi 19 Mars 2016, le complexe Mohammed V accueillait une rencontre des plus banales, un match entre l’équipe locale du Raja de Casablanca et celle du Chabab d’Al Hoceima comptant pour la 21ème journée de la Botola Pro Maroc Télécom D1.

Jusqu’au coup de sifflet final de la rencontre, tout semblait allait pour le mieux aussi bien dans l’aire de jeu que sur les gradins. Or, à l’issue de cette rencontre remportée par l’équipe locale par 2 buts à zéro, une échauffourée  éclata subitement à l’intérieur des rangs de ces Ultras du Rajas, ces supporteurs qui se sont toujours dits prêts à donner leurs vies pour leur équipe mais qui, cette fois-ci, pour la féliciter pour son brillant résultat, ont sacrifié sur l’autel de la victoire, la vie de deux jeunes adolescents et envoyé à l’hôpital pour des blessures plus ou moins graves près d’une soixantaine d’autres.

Il semble donc que si le Raja a ramené la victoire à ses fans,  ceux-ci ne lui ont rien rapporté de positif, en retour, puisque leur équipe a écopé d’un minimum de Cinq matchs à huis-clos donc sans public et sans recette, d’une amende de Cent Mille (100.000,00) Dirhams et de l’obligation d’entreprendre, à ses frais, la réparation de tous les dégâts ayant affecté les  installations du stade.

Jusqu’à quand allons-nous continuer à assister à ces spectacles de désolation qui émaillent des rencontres sensées être des moments de divertissement et de pur bonheur ?

Jusqu’à quand allons-nous permettre à des jeunes paumés gonflés à bloc de transformer des manifestations sportives où la distraction et la réjouissance sont sensés être les maîtres-mots en des spectacles d’animosité, de haine, de violence et d’hostilité; en un mot, en des tableaux apocalyptiques ?

Il est grand’temps de se pencher sérieusement sur ces questions et d’y apporter les solutions qui s’imposent ?

Nabil El Bousaadi

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