Radiothérapie d’Agadir!

Depuis un certain temps, tout l’intérêt est porté sur la région du Rif, en particulier la ville d’Al Hoceima. Durant plusieurs mois de protestation sans relâche, cette zone rifaine s’embrase et prend des tournures de plus en plus critiques voire tragiques dans bien des cas.

Face à cet état de faits, on se presse, à bâtons rompus, de décrisper les tensions et sécuriser les populations, à travers moult mesures à caractère social, doléances initiales des émeutiers. On ne peut alors que saluer bien fort cette réactivité salutaire de la part de nombre de décideurs, au cœur de ce brasier qui s’enflamme au fil des jours.

A cet effet, on se hâte de parachever les projets en retard, accélérer les chantiers en suspens et initier d’autres réformes dans les plus brefs délais, sous peine de de s’attirer les foudres de la colère. En fait, si ces opérations de réhabilitation de cette région, laissée pour compte depuis fort longtemps, sont très approuvées non seulement par les concitoyens concernées, mais également par tout l’ensemble de leurs compatriotes à travers le royaume.

On y voyait, à coup sûr, un véritable préambule de contagion bienveillante, adressée à d’autres régions identiques dont la situation sociale et infrastructurelle laisse à désirer. Les disparités sociales et territoriales se font ressentir, désormais, dans la rue avant de les décortiquer sur la table et les solutionner dans le terrain.

Cependant, d’aucuns désapprouveraient le fait que l’étouffement de la fronde à Al Hoceima se fait à leurs dépens en terme de «confiscation» de certains appareils et équipements en service en leur sein. À ce propos, on croit bien savoir, selon des informations dignes de foi, que l’un des radiothérapies, le plus neuf, dont dispose le centre hospitalier régional d’Agadir, aurait été transféré à la cité rifaine afin de combler les carences en la matière, au détriment des pénuries dont souffre l’hôpital en question.

Une démarche qui suscite exaspération dans les milieux de métiers de santé et, plus encore, de la société cible. Certes, pour les uns et les autres, on comprendra les circonstances tendues et fort mouvementées dans lesquelles évolue cette région mal au point qui nécessite, en effet, secours et renfort.

Mais, d’autre part, on a du mal à tolérer cette «privation» qui ne ferait qu’aggraver l’offre de soins, déjà en deçà des attentes et besoins des patients.

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