Réinventer les priorités à suivre!

En dépit de la persistance de la crise virale qui continue à semer la hantise dans les milieux populaires, notre pays trouve toujours du temps à réfléchir sur l’après-Coronavirus. Dans nombre de régions et de provinces, on aura relevé cette réflexion assidue sur les plans d’action à entamer et les projets à entretenir.

C’est, bien le cas, entre autres, de l’invitation solennelle du Wali de la région Marrakech-Safi, lancée à toutes les composantes pour se concerter sur le post-pandémique, en vue d’assurer la relance multiforme à venir. Dans le même sillage, on citera les réunions à distance, par le Wali de la région Souss-Massa, en compagnie d’un parterre de compétences locales pour procéder à l’état d’avancement de la nomenclature de réalisations en vue, liées à l’ébauche d’aménagement urbaine dont le coup d’envoi fut donné par le Souverain, lors de la récente  visite royale, il y a tout juste moins de trois mois.

Récemment encore, on constatera la réunion tenue par des responsables de l’Union Européenne et de la diplomatie marocaine, afin de repenser toute une panoplie de thèmes à l’ordre du jour. Sans doute, les deux partenaires, traditionnellement unis pour le mieux et le pire, sont conscients de l’appui mutuel, au sortir de l’épidémie qui, à coup sûr, aura sérieusement affecté leurs économies réciproques.

Un bon sursaut que pourrait amorcer notre pays dans les prochains mois. Il est clair qu’il aurait tiré les conclusions qui s’y rapportent, en misant sur ses propres capacités et en s’adaptant aux mutations profondes qui prennent forme actuellement dans le monde entier. Un examen de haute tension qui ne nécessite pas de puissance, mais d’aptitude d’adaptation, pour assurer le redressement escompté, comme disait le naturaliste anglais, Charles Darwin : «Ce n’est pas le plus fort de l’espèce qui survit, ni le plus intelligent, mais celui qui sait s’adapter au changement !».

Le Maroc possède plus de 3500 kms de mer et d’océan, sur une géographie stratégique qui fait saliver l’outre-mer. Il aura tout à gagner, de cet après pandémie, à réinventer sa vision par rapport au secteur des pêches, au profit des populations. Son partenaire privilégié, en raison de la proximité, n’est autre que l’UE. Une occasion de revoir son approche pour enrayer les maux qui paralysent le secteur, aussi bien au niveau des ports de pêche où les déficits continuent à sévir que des pêcheries où les lobbys ne cessent de maintenir l’hégémonie et le monopole des plus intensifiés. Une opportunité pareillement pour les professionnels de fustiger les pratiques insensées qu’exercent les bonnets de la pêche.

Les partenaires étrangers notamment ibériques et européennes, estiment que les opérateurs de la pêche, sont censés renforcer les rapports d’échanges fructueux dans les domaines de l’élevage, la recherche scientifique, la transformation, la valorisation des produits de mer et autres initiatives allant dans le sens de l’octroi des investissements, la multiplication des chances d’emploi et l’amélioration de la plus-value de la production des captures halieutiques  nationales. Un chantier d’importance capitale que notre pays se devrait d’affronter, une fois les socles de son économie se remettent en place, puisque la pêche en est le fer de lance de la triptyque vitale de son essor.

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