Restauration, le maillon faible du tourisme!

Le secteur du tourisme traverse actuellement une période de vaches maigres, caractérisée par des récessions en termes de flux aussi bien des marchés traditionnels que des nouvelles conquêtes, en dépit des efforts déployés pour son redressement.

Il ne fait certainement pas de doute que ce fléchissement est occasionné par les effets de la crise économique mondiale. Cependant, d’autres paramètres d’ordre organisationnel et liés à la politique touristique nationale justifient bien cette déchéance qui altère nombre d’activités parallèles.

Certes, la première station balnéaire du royaume, qui draine un tourisme de plus en plus charmé par la splendeur des lieux et la clémence du climat, est condamnée à l’animation constante pour égayer et combler ses visiteurs de tous bords. Il n’en demeure pas moins vrai que cette même destination qui renferme des complexes hôteliers «haut de gamme» a aussi besoin d’une restauration de qualité où les normes et les fourchettes sont respectées.

On ne pourra donc que constater, non sans consternation, que la restauration dans l’une des plus belles baies du monde qu’est Agadir est loin d’accompagner cet effort d’envergure. Un sérieux coup de balai est à entreprendre pour mettre de l’ordre dans un domaine en pleine débandade. Des locaux cumulent en même temps tous les services possibles : pizzeria, pâtisserie, boulangerie, glacier, restaurant, cafétéria, boîte de nuit, snack, cabaret…, avec une seule autorisation… Sans parler des exigences d’hygiène et de commodités.

 La bonne cuisine, qui s’ingénie à pondre des plats appétissants, avec amour et savoir-faire gastronomiques, se perd malheureusement dans cette cacophonie déconcertante. L’association des restaurateurs à vocation touristique censée concourir à l’organisation et la réhabilitation de la profession se perd dans des rixes intestines. Il est donc grand temps de se pencher sérieusement sur l’assainissement de cette profession, à commencer par les professionnels eux-mêmes, qui se doivent de réagir pour la bonne cause. A ce prix, on n’oserait plus «marcher» impunément sur leurs locaux assainis et souverains, car plus ces lieux se respectent plus ils jouissent de l’autonomie.

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