Des révolutions majeures dictées par la transformation digitale

La 5e conférence africaine des auditeurs internes au Maroc a été couronnée par une série de recommandations à même de consolider le rôle et le statut des auditeurs internes au Maroc et en Afrique.

Aujourd’hui, la consolidation de la pratique de l’audit interne en tant que conseiller de confiance et pilier de la bonne gouvernance, à travers un engagement éthique des décideurs et des dirigeants est vivement recommandée. Pour cela, la pratique de l’audit interne doit intervenir dans une démarche d’agilité et de proactivité en phase avec les changements que connaissent les organisations, notamment celles liées aux technologies disruptives et digitales.La promotion des normes de l’audit interne auprès des différents acteurs de contrôle publics est aussi nécessaire.

«Nous sommes fiers et satisfaits de la qualité des travaux de la 5e Conférence africaine des auditeurs internes», a déclaré Mounim Zaghloul, président de l’IIA-Maroc au terme de deux jours de débat et de remise en cause de la pratique de l’audit interne. Notre ambition, a-t-il dit, a été de réunir des experts, des praticiens, des représentants des institutions publiques et privées pour débattre de son état et des enjeux auxquels font face les auditeurs internes dans un environnement marqué par des révolutions majeures, telles que dictées par la transformation digitale».

Ce constat a été confirmé par Naohiro Mouri, président de l’Institut Mondial des Instituts des auditeurs internes. Il s’est félicité de la tenue de la 5e Conférence africaine des auditeurs internes au Maroc, notamment de la forte participation qu’a connue cet événement et de la richesse des débats. Ce dernier a insisté sur l’importance de renforcer la pratique de l’audit interne à travers la qualification des auditeurs et de saisir les opportunités qu’offre la transformation digitale.

Pour sa part, Eric Yankah, président de la Fédération africaine des instituts des auditeurs internes, s’est félicité de la réussite de la Conférence, tout en mettant en avant la nécessité du partage d’expériences pour le renforcement de la culture de l’audit interne dans les pays africains.

De nombreux enseignements

Les interventions des experts ont été riches en enseignements. Les acteurs du secteur font face aux mêmes défis aujourd’hui que ce soit en Afrique, en Europe, en Asie et en Amérique. L’occasion était donc donnée pour mettre en avant le renforcement des acquis de la pratique de l’audit interne et les challenges qu’il faut relever pour élever les standards de la profession.

Ce renforcement passe obligatoirement par la qualification, la certification et la mise à niveau continue des compétences des auditeurs. Aujourd’hui, la transformation digitale bouscule les stratégies et les usages des organisations. Les auditeurs ont ainsi intérêt à saisir les opportunités qu’offre cette révolution pour la promotion et l’enracinement de la culture de l’audit interne au sein des institutions publiques et privées.

Parmi les principales recommandations de la 5e conférence de l’audit interne figure ainsi la consolidation de la pratique de l’audit interne en tant conseiller de confiance et pilier de la bonne gouvernance, à travers un engagement éthique des décideurs et des dirigeants tout en étant orienté vers plus de performance. Ceci étant, il est aujourd’hui important que le développement de l’audit interne bénéficie d’une forte volonté politique dans le secteur public.

 Il est aussi question d’inscrire la pratique de l’audit interne dans une démarche d’agilité et de proactivité en phase avec les changements que connaissent les organisations, notamment celles liées aux technologies disruptives.

Saisir les opportunités que représentent les innovations pour améliorer le rendement et la valeur ajoutée de l’audit interne auprès des institutions et des entreprises est un autre atout, estiment les intervenants…. Blockchain, big data, intelligence artificielle… autant de nouvelles technologies que les auditeurs internes sont appelés à adopter afin de renforcer leur statut de conseiller de confiance.

La promotion des normes de l’audit interne auprès des différents acteurs de contrôle publics tels que les Cours des comptes, les Inspections générales des finances et les Inspections générales des ministères est vivement recommandée. Ces instances sont appelées à jouer un rôle de plus en plus important dans la promotion des bonnes pratiques de bonne gouvernance et de redevabilité…

Fairouz El Mouden

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