Mohamed Mardy mène un combat pour la survie de son commerce
Mohamed Nait Youssef
C’est un soldat de livre, une mémoire vivante ayant côtoyé les figures de proue de l’écriture, du journalisme et de littérature. Mohamed Mardy, alias Rubio, un des anciens vendeurs de livres et journaux connus à la mythique avenue Mohammed V, exerce ce métier depuis plusieurs années.
Aujourd’hui, il mène un combat pour survivre dans un contexte difficile où les chiffres des lectorats connaissent un véritable recul. Dernièrement, une rumeur a circulé dans les réseaux sociaux comme quoi le vendeur, impacté par la crise, est en voie de se débarrasser de son fameux kiosque, situé à deux pas du parlement. Chose qu’il a démenti catégoriquement, tout en soulignant qu’il va arrêter de payer les frais du loyer de l’entrepôt du stockage de journaux et de livres.
Mohamed Mardy est un ami des écrivains, des journalistes, son kiosque est une adresse incontournable pour les lecteurs de livres, de journaux et de magazines qui viennent des quatre coins du monde. En effet, entre le marteau de la Covid-19 et l’enclume de la crise de la lecture, Rubio lutte contre vents et marées pour que son projet puisse tenir le coup. Car rien ne va plus dans le secteur.
Pour lui, il y a un réel problème de la lecture et celui de la demande de livres et de journaux. «Le livre est mal malmené au Maroc et la lecture est loin d’être le pain quotidien des citoyens. », a-t-il affirmé.
Chez lui, ce sont les étudiants qui figurent dans le premier rang des acheteurs de livres. Mais quand l’année universitaire touche à sa fin, l’activité des ventes diminue, explique-t-il. Mohamed croise des centaines de visages chaque jour, des acheteurs de livres, de journaux et de magazines.
Il y a plus de 10 ans, a-t-il explique, nous vendions des livres, au moins 3 titres pendant l’été, notamment les livres qui s’intéressent à l’histoire, à la littérature ou encore aux études islamiques. Aujourd’hui, Mohamed Mardy ne vend que des livres des best-sellers. Il est à souligner également que la plupart des écrivains distribuent et accompagnement leurs propres publications, a-t-il conclut.
