Se relever de l’imposture électorale!

A l’exception du PAM qui a connu une montée vertigineuse et du PJD qui a substantiellement progressé en termes de sièges, tous les autres partis les plus représentatifs en ont perdu énormément. C’est tout de même trop pour un fait de hasard!

En effet, le PI, le RNI, le MP, l’USFP, l’UC et le PPS, tout ont vu leur effectif diminuer de plusieurs élus. Une seule explication à cette donne saute aux yeux. Pour en arriver là, il aurait fallu picorer, par-ci par-là, pour permettre au «dauphin» de glaner le maximum de sièges de nature à talonner de très près le grand favori récidiviste.

Seulement, le PPS en a pris le coup le plus cuisant de cette imposture, au point de s’en trouver priver de nombre de sièges quasiment «acquis», à une heure tardive de la nuit du scrutin. D’autant plus que le parti avait, de bout en bout, mené une campagne propre à laquelle adhérait une population accrue, toute acquise au discours loyal et à la prestance honorée de son récent mandat. Il aurait été injuste de «blâmer» cet effort monumental déployé par un parti dont la prestation politique est irréprochable, en termes d’attachement aux valeurs et aux vertus.

En revanche, il serait révoltant de «cajoler» une composite hybride et la hisser au summum, sans vergogne, au détriment des entités authentiques et à l’encontre de la construction sereine de la démocratie marocaine. On aura donc voulu que l’architecture électorale soit conçue et secrétée de la sorte pour des fins dictées par extra-démocratiques. Une autre gifle est ainsi assénée au processus politique, sous les yeux scandalisés des adeptes de l’éthique et de la loyauté.

Faut-il abdiquer devant l’injustice ? Pas du tout ! Notre pays était passé par des conjonctures encore plus atroces, sans jamais baisser les bras ni se résigner face aux fossoyeurs de la démocratie !

Saoudi El Amalki

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