Sentissi: «Tous les exportateurs marocains doivent profiter de ce programme»

Le programme d’appui aux primo-exportateurs s’est transformé en un véritable concours d’accès au marché mondial. Parmi les quelque 300 dépositaires de demandes jusqu’au jour d’aujourd’hui, elles ne seront finalement que 50 à bénéficier cette année du nouveau programme d’appui à cette catégorie de «nouveaux exportateurs», ceux dont le chiffre d’affaires moyen à l’export ne dépasse pas 5 MDH sur les trois dernières années. Un nombre qui augmentera inéluctablement avant la date butoir des candidatures, le 31 juillet en l’occurrence.

Pour Hassan Sentissi El Idrissi, président de l’Association Marocaine des Exportateurs (ASMEX), appuyer 100 entreprises sur deux ans, à raison de 50 par an, n’est qu’un début.  «On arrivera à généraliser ce programme à toute personne susceptible de l’exploiter et remplissant les conditions pour en bénéficier», nous confie-il en marge d’un séminaire de sensibilisation à ce programme,tenule 19 juillet dernier à l’invitation du Secrétariat d’Etat chargé du Commerce Extérieur et l’ASMEX. Pour Sentissi, «tous les marocains qui exportent doivent en profiter», ainsi l’ASMEX s’active pour ouvrir « dans quelques mois des succursales dans tout le pays »afin d’y chercher les potentiels exportateurs.

De son côté, la Secrétaire d’Etat chargée du Commerce extérieur Rakiya Eddarhem, intervenant lors du même événement, a souligné que ce programme ambitionne d’abord de redresser le déséquilibre import-export, et ce à travers un soutien financier et technique aux entreprises primo-exportatrices. En effet, le Maroc compte environ 5000 entreprises exportatrices, contre près de 17.000 importateurs. La responsable a déploré le fait que 80% des exportations nationales soient réalisées par près de 100 entreprises seulement. «Il est donc de notre devoir de prendre les mesures nécessaires pour redresser ce déséquilibre à travers notamment l’élargissement de la base des entreprises exportatrices tout en renforçant leur présence sur le marché international», a-t-elle conclu.

En commentant la palette de prestations qu’offre ce programme, Eddarham s’est ainsi félicité de cette opération qui permettra aux entreprises d’identifier leur potentiel à l’export par le biais d’un diagnostic approfondi, avant de les aider à se doter d’une stratégie export adéquate et d’un plan d’action approprié.

Ainsi, les entreprises (et coopératives) élues profiteront d’un soutien financier et technique de l’Etat sur une période de 3 ans, dont le montant est plafonné à 3 MDH par entreprise. Ce financement se fera par versements annuels, à raison d’un million de dirhams par an. Le département du Commerce extérieur prévoit également une multitude d’actions finançables. Par exemple, il couvrira les frais de diagnostic et d’élaboration du plan de développement à l’export propre à chaque entreprise, dont la barre variera de 40.000 dhs à 50.000 dhs selon la région. Les frais de formations seront également sponsorisés à hauteur de 10 000Dhs par module de deux jours, pour un maximum de 5 modules. De plus, une manne financière couvrira à hauteur de 80% les frais des actions de prospection, de commercialisation et d’accès aux marchés.

Iliasse El Mesnaoui

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