S’inscrire d’abord pour baliser la voie à la voix

Révision du fichier électoral

La révision du fichier électoral est lancée en prévision des élections législatives de 2016. Les citoyennes et citoyens non inscrits sur les listes électorales générales et remplissant toutes les conditions légales requises, âgés de 18 ans révolus ou qui atteindront cet âge le 31 mars 2016, sont appelés à déposer leur demande d’inscription avant la fin de ce mois.

L’étape est cruciale. Car pour pouvoir voter, il faut absolument d’abord être inscrit. Et bien inscrit. C’est dire que c’est ici que commence le devoir national. Celui de prendre part au processus électoral qui sera achevé par la mise en place d’une institution crédible, représentative et légitime. De même, par le fait de s’inscrire massivement et d’aller voter massivement le jour du scrutin, les citoyennes et citoyens, jeunes et moins jeunes, hommes et femmes, feront entendre leur voix. Et leur volonté pour le changement se concrétisera. Dans le même sillage, pour que ces élections législatives soient crédibles et transparentes, il faut que cette opération de révision des listes électorales soient bien menée. L’enjeu est donc de taille. Les autorités compétentes sont appelées à veiller pour que des courtiers des élections ne manœuvrent pas pour faire des parachutages dans certaines circonscriptions au détriment des lois en vigueur. La vigilance devra alors être de mise pour barrer la route à ces phénomènes et combattre toute infraction ou tentative de fraude de nature à dénaturer, en amont, le processus électoral. La même rigueur devra être de mise durant les différentes étapes du processus jusqu’au jour du scrutin. Sur ce registre, l’arsenal juridique, qui régira ces législatives, devra être mis au point avec de lourdes sanctions contre les fraudeurs et les fossoyeurs. Et bien entendu, les partis politiques devront présenter des candidats crédibles et compétents ; et tenir un discours politique pour convaincre, argumenter et séduire l’opinion publique, loin des règlements de compte et de la diffamation. «Le discours politique ne s’élève pas toujours au niveau des aspirations du citoyen» (…). Les élus «doivent se rendre compte que les Marocains sont devenus plus matures dans leur attitude à l’égard des élections, et plus exigeants en réclamant des comptes à leurs élus sur le bilan de leur action», avait affirmé, le vendredi 9 octobre 2015, SM le Roi Mohammed VI dans un discours prononcé à l’occasion de l’ouverture de la première session de la cinquième année législative de la neuvième législature.

B. Amenzou

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