Le Sofitel Casablanca à vendre ?

Risma, société d’investissement hôtelier aurait vendu trois Ibis situés à Marrakech, Agadir et Fnideq à travers sa filiale Moussafir (détenu à 66,6% par Risma et 33,34% par Attijariwafa Bank). Celle-ci se tiendrait également à l’écoute du marché pour céder à un nouvel acquéreur potentiel le Sofitel Tour Blanche de Casablanca.

Les rumeurs du marché laissaient entendre que l’entreprise avait du mal à vendre les trois hôtels Ibis, totalisant une capacité litière de 310 chambres. Aujourd’hui, l’information sur la vente a été confirmée. Les établissements ont fermé leurs portes. Suite au réaménagement, l’enseigne a été retirée ainsi que tous les éléments qui distinguent la marque.

Selon des sources sûres, Risma auraient procédé à un assainissement d’une partie de son portefeuille d’hôtels de la marque économique Ibis à travers la fermeture de ces trois actifs générant une rentabilité négative ou faible. «Les ventes sont en cours et pour des raisons juridiques, l’annonce officielle de ses opérations se fera en mars prochain», explique le management de Risma. Les revenus serviraient la stratégie de désendettement massif du groupe seule à même d’améliorer le profil de sa rentabilité.

L’endettement de Risma s’élève à 1,9 milliard de dirhams et son EBE (excédent brut d’exploitation) plombé par les charges financières font qu’elle ne remonte pas de cash. Un spécialiste du secteur explique que la situation dans laquelle s’est retrouvée Risma est la conséquence de deux erreurs que celle-ci a commises. La première étant son entrée à hauteur de 40% dans le tour de table de la société d’aménagement de la station azur d’Essaouira SAEMOG, qui selon ce dernier a perdu entre 120 et 150 millions de dirhams chaque année. Cette dernière a déjà couté plus de 1milliard de dirhams à Risma.

La deuxième erreur, toujours selon le spécialiste, c’est le développement trop accéléré dans le luxe, notamment les Sofitel, avec des investissements importants financés par emprunt. « Au départ, le modèle de Risma était de porter les murs dans l’hôtellerie économique, se développer dans le luxe avec parcimonie. La cible était 2 ou 3 Sofitel au maximum et non pas l’investissement tous azimuts sur tous les segments du marché et même dans l’immobilier », poursuit la même source. Pourtant l’entreprise ne compte pas se désengager de son principal poids mort (SAEMOG), et annonce ne pas vouloir vendre les actifs les plus vendables.

S.D

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