La responsabilité de vérifier les conclusions de l’enquête publiée récemment par l’ONG suisse Public Eye, qui révèle que les cigarettes suisses vendues au Maroc et dans d’autres pays africains sont plus toxiques que celles écoulées en Europe et en Amérique du Nord, incombe à l’administration des Douanes.

Dans une déclaration accordée à Al Bayane, le ministre des Affaires générales et de la gouvernance appelle les laboratoires travaillant avec la Douane à se saisir de la question. «Ce serait une catastrophe si les conclusions de l’enquête sont confirmées. Car il n’y a pas de cigarette pour les pays riches et une autre pour les pays pauvres», dit-il. Si le diagnostic de l’ONG suisse est avéré,  la réglementation nationale n’y sera pour rien, affirme Daoudi. Car, explique t-il, le Maroc dispose de normes nationales, notamment en matière de teneurs maximales en nicotine, goudron et monoxyde de carbone. Il ne suffit pas d’avoir des normes nationales, encore faut-il veiller à leur application.

Car, faut-il le rappeler, l’arrêté introduisant la norme dite «10-1-10», soit un maximum de 10 mg de goudron, 1mg de nicotine et 10 mg de monoxyde de carbone  n’a jamais été publié au Bulletin officiel, six ans après son élaboration.

Hajar Benezha