«Le théâtre africain est à construire»

Al Bayane : Quel bilan faites-vous de cette 3e édition du festival?

Ahmed Badry : C’est une grande satisfaction parce que ce festival s’est développé rapidement, mais avec une grande maîtrise. Ce festival a pu en effet réunir des écoles parmi les plus grandes au monde. C’est une édition importante vue la qualité des programmes. En effet, nos critères reposaient sur la pédagogie, la formation des jeunes talents pour un théâtre citoyen, un théâtre au service de l’Homme, au service de l’humanité, et non pas un théâtre spectacle. Je pense que cette session nous a permis d’apporter quelque chose notamment aux participants et festivaliers. Pour moi, c’est un bilan très positif. Il y a un bilan en dehors du théâtre, celui de faire de Rabat un lieu de rencontres entre les différents pays scandinaves et créer des connexions et des échanges.

Cette édition a été une occasion pour le jury et pour les festivaliers de découvrir le théâtre africain, notamment celui du Bénin et de la Côte d’Ivoire. Quel regard portez-vous sur ce théâtre?

Le théâtre africain comme le nôtre d’ailleurs est assez fragile c’est à dire que nous n’avons pas une grande tradition dans le domaine du théâtre, notamment au niveau esthétique. Evidemment nous avons d’autres aspects du spectacle. Le jury a eu cette opportunité de découvrir pour la première fois le théâtre africain qui est à construire. J’espère que les instituts de formations marocains et africains vont tisser des liens pour aborder leurs problèmes, leurs soucis, échanger sur leurs programmes et faciliter un échange d’enseignants et d’étudiants.

Propos recueillis par: M.N.Y

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