«Le tourisme traverse une bonne conjoncture»

Quel a été l’événement de la semaine dernière?

Il s’agit de la bonne nouvelle du secteur du tourisme avec une hausse des arrivées et des nuitées de 10% au premier semestre ainsi qu’une progression de 15% des recettes voyages générées par les non-résidents qui se sont élevées à fin juin 2018 à 31,2 milliards de DH. Il s’agit d’une confirmation de l’embellie du secteur car avec plus de 11,3 millions de touristes, le nombre des arrivées touristiques à la destination marocaine avait déjà enregistré une croissance de 9,8% en 2017, soit son plus haut niveau sur les sept dernières années.

Comment expliquer cette bonne conjoncture du tourisme?

Effectivement, le secteur du tourisme traverse une bonne conjoncture quand peu d’observateurs s’y attendaient. En effet, si le terrain était préparé par la multitude de nouveaux vols directs subventionnés par l’ONMT, le principal levier de la reprise touristique au Maroc est exogène avec l’excellent comportement des destinations méditerranéennes. A titre d’exemple, l’Espagne est devenue le deuxième marché mondial devant les Etats-Unis quand le nombre cumulé de touristes qui ont visité la Tunisie, a dépassé le niveau d’avant la révolution.

Faut-il s’attendre à une relance des investissements touristiques?

Le Maroc a le luxe de pouvoir prendre un peu de temps avant de réfléchir au mode de relance des investissements touristiques pour éviter certaines approximations du passé. En effet, le taux d’occupation moyen est assez bas, étant juste aux-alentours des 50%, ce qui permet d’absorber la nouvelle demande sans pression sur les prix. Toutefois, sur le moyen et long terme, le tourisme est un secteur où l’offre peut créer sa propre demande, ce qui nécessite une relance des investissements.

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