Le train ne siffle pas assez !

Il ne fait pas de doute que notre pays déploie des efforts inestimables pour sortir du sous-développement. La tâche n’est pas de tout repos, vu les moyens et les potentiels dont on dispose. Il n’en est pas non plus évident que ces sacrifices ont eu des retombées judicieuses en termes de croissance, dans nombre de secteurs. Cependant, en dépit de cette dynamique multidimensionnelle, on accuse, malheureusement, des retards irascibles  dans plusieurs volets socio-économiques qui demeurent toujours en deçà des attentes et des aspirations.

À ce propos, on soulèvera, non sans amertume, la situation peu satisfaisante dans laquelle se trouve le département ferroviaire dans notre pays. Un peu plus de 3000 kms qui couvrent le service du train, dans des conditions pas souvent agréables, restent insuffisants, malgré certaines avancées réalisées dans ce domaine. Nombre de pôles attractifs ne sont pas encore liés par ce service névralgique, concentré dans l’axe Rabat/Casablanca. À cet égard, il est inconcevable que le train marocain s’arrête de siffler dans la cité ocre et puis après, tout le reste du pays est privé de ce transport vital, soit – à peu près – les 2/3 de la superficie du royaume. Des territoires porteurs en matière de revenus économiques, notamment Agadir, Ouarzazate, Errachidia, Zagora, Laayoune… trouvent toutes les peines du monde à se promouvoir, par cette carence de taille.

Il est insensé de reléguer cette priorité au second plan et parler de TGV/LGV, alors que d’autres nations plus avancées ont fait du train la locomotive de leur économie nationale. D’autant plus que l’état des trains et des gares, pour une partie, est déplorable, sans parler d’un phénomène bizarroïde et non moins archaïque, peut-être, qui consiste à faire arrêter le train, des fois pendant plus de dix minutes, pour laisser passer son pareil de l’autre sens. Il est bien vrai que durant des décennies, on n’a jamais cru utile de performer le train. On peut même avancer qu’on avait, sans doute, l’idée « d’étouffer » l’essor du secteur pour des raisons sécuritaires, en rapport avec l’importance et la puissance syndicale des cheminots.

Ceci étant, la promotion et l’amélioration du réseau ferroviaire est une nécessité absolue pour le développement des territoires dans notre pays.

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