Le troisième trimestre est souvent raccourci à deux mois

Une fin d’année scolaire différée selon les écoles et les systèmes de scolarité

Comme à l’accoutumé, le mois de juin annonce la fin de l’année scolaire. Généralement, ce sont les établissements scolaires publics qui ouvrent le bal des vacances. Se suivent, les écoles privées marocaines et les différentes «missions» en fonction de leurs programmes scolaires.

Ainsi, force de constater que le troisième trimestre est souvent raccourci à deux mois ou moins. Face à ce constat, deux questions primordiales se posent : Sur quels critères les écoles décident de libérer les élèves avant la fin du troisième trimestre scolaire ? Et, pourquoi les parents payent-ils le mois de juin en totalité? Une autre question non des moindres qui commence à inquiéter les parents d’élèves c’est cette hausse des tarifs décidée et annoncer à la fin de l’année scolaire sans aucune concertation et explication aux tuteurs de enfants scolarisés?

L’année scolaire 2017/2018 approche à sa fin pour les uns et le chemin de l’école est encore emprunter. Pour les autres, les vacances ont bel et bien commencé il y’a près d’un mois. Un décalage  horaire  qui dépasse souvent un mois sans que les parents ne sachant vraiment ce qui a été fait de ce qui  reste à faire et ne pas faire du tout. Le cas des écoles publiques est patent. Les enseignants  qu’ils soient du primaire, du collège ou du lycée arrêtent tôt les cours. Globalement le mois de juin ne figure pas dans le calendrier de la scolarité. Le cycle primaire est libéré souvent au début de ce mois sous prétexte que tout à été correctement fait et que le programme est bouclé à l’avance. Pour le collège la boucle est bouclée un peu bien avant vers la fin du mois de mai pour cause de préparation des examens des autres niveaux ou des corrections des  évaluations.  La perturbation pour le cycle 3 est variable.

Les futurs bacheliers sont dispensés assez tôt pour aller préparer le grand examen. Les autres niveaux de classe même s’ils passent leurs examens après l’examen du bac, arrêtent les classes bien avant. Un jeune couple d’enseignant du cycle primaire  basé à Chichaoua, confirme que le programme scolaire définit par le ministère de tutelle est respecté et  est même bouclé avant le début du mois de juin. Du coup, les instituteurs trouvent que les élèves sont fatigués notamment ceux qui se trouvent dans des zones enclavées et décident de les libérer des classes bientôt que prévu.

La situation dans les écoles privées est différente. Le mois de juin qui est un mois entièrement payé par les parents des élèves est généralement réduit d’une semaine à dix jours. Souvent ce dernier mois est consacré aux évaluations et à la préparation de la fête de la fin d’année. Certes certains parents décident d’eux même  de ne plus ramener leur enfant à l’école sous prétexte qu’ils sont fatigués ou qu’ils ont déjà terminé le programme scolaire à terme. Dans ce secteur privé d’enseignement la fin de la scolarité prend fin la dernière semaine du mois de juin vers le 20 du même mois.

De l’avis d’une directrice d’une école primaire basée à Casablanca  requérant l’anonymat, les enseignants et les enseignantes avancent bien dans leurs programmes pendant l’année scolaire et sont tenus de le terminer avant le mois de juin qui est consacré aux évaluations et à la préparation de la kermesse et des présentations des activités de fin d’années. Et de poursuivre que la dernière semaine du mois de juin est souvent consacrée à des formations pédagogiques des maitres et maitresses de l’école.

La situation dans les écoles des missions étrangères au Maroc  n’est pas la même. L’arrêt des classes est programmé vers la première semaine du mois de juillet et jamais avant. La reprise des classes est fixée au plus tard le 4 de ce mois. Dans ces établissements les associations des parents d’élèves sont très actives et participent à la gestion au quotidien de l’école. Ces associations prennent part aux différents Conseils de l’école et valident les projets programmées au cours de l’année scolaire et les changements  décidés conjointement entre la direction et les associations des parents d’élèves. Pour les écoles de la mission française, les activités se poursuivent toujours et les vacances sont fixées au 6 juillet prochain.  Certes le rythme baisse mais tout le corps enseignant est présent et les enfants aussi.

Hausse annuelle des prix de scolarité

La question de la révision des prix de scolarité est récurrente en cette période et personne ne sait aujourd’hui comment ces décisions sont prises ni quels sont les contrôles effectuées ni encore qui assure le contrôle des établissements scolaires notamment privées ? Cette hausse varie d’un établissement scolaire à un autre. La hausse s’élève à 100 ou 200 dirhams par mois et pèsent lourdement sur le budget des parents d’élèves. Les parents se trouvent dans l’obligation de payer la hausse décidée de manière unilatérale par la direction de l’école.

Pour une première fois, une association des parents d’élève basée à Al Jadida a adressé une pétition signée par plus de 120 parents via un huissier de justice à la direction de l’Etablissement scolaire «Ihssane» pour dénoncer toute hausse des frais de scolarité pour la rentrée scolaire prochaine. L’association en question menace même de se désinscrire de l’école si la décision de la hausse est engagée. Ce sont plus de 220 élèves qui risque de quitter cette école le cas échéant. Un bon exemple à méditer.

Fairouz El Mouden

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