Un artiste enjoué qui inspire la bonhomie

Nabil Oulkadi, l’art dans les veines

Saoudi El Amalki

Incontestablement, l’artiste est un être dont la sensibilité déborde dans tous les sens. Il en est stressé sans en être,pour autant, insensé puisqu’il s’adresse à tous les sens, notamment l’œil et le cœur. L’artiste est exceptionnel, de par cette particularité qui fait de lui quelqu’un d’attentif au détail le plus fin des individus et des objets. C’est aussi un créateur qui suscite des sensations diverses dans l’esprit de celui qui plonge dans les rives de l’œuvre suggérée. C’est enfin un prêcheur de vertus, à travers le produit artistique qu’il sécrète au service de l’humanité et la nature.Incontestablement, Nabil Oulkadi, peintre de cœur par excellence, fait partie de cette frange qui respire par la splendeur des couleurs, expire la bouffée des mouvements et inspire la paix et la quiétude dans ses ouvrages. Plasticien de longue date, Nabil incarne cette distinction humaniste de l’artiste, non seulement dans ses toiles, mais également dans son comportement quotidien avec autrui. Le bon relationnel, c’est ce qui compte le plus dans les conduites auxquelles il met de la sincérité et de la noblesse. Ardent fan des artistes de principes qui ont marqué le monde par leur attachement aux valeurs, il croit au travail assidu, mais aussi à la gaieté et la jovialité. Salvador Dali, le célèbre peintre espagnol, leader du surréalisme disait un jour à ce propos : « Il fait travailler et peindre des choses immortelles, mais en jouant. C’est une constante affirmation de cette idée ! ». Nabil est un artiste entier, il ne l’est pas devant son tableau, exclusivement mais aussi dans son quotidien, même dans les carreaux de la halle aux poissons où il exerce son métier de gagne- pain, là où il s’inspire de l’immensité de la mer et de la prodigalité des espèces halieutiques. On ne pourra alors dissocier l’artiste de son entourage duquel il apprend la pédagogie et le savoir-vivre ensemble. Dans ce sens, il peint une toile à laquelle, il adjoint une légende afin de faire valoir cette prophétie : « Un océan en colère incitant les flots rugissants à éduquer le bateau imprudent ! ». Nabil a un penchant terrible vers une sommité de l’art cubiste qui  n’est autre que Pablo Picasso. Il raffole de son style et tente de s’en inspirer dans sa propre manière de s’y prendre, mais avec ses touches à lui et ses sensations à lui, tout en gardant le style de son idole espagnol. Pour ce natif de la ville andalouse de Malaga « l’art c’est avant tout la mémoire qu’on écrira soi-même. Au moment de Guernica, j’ai fait Guernica ! ». On conviendra alors pourquoi Nabil Oulkadi avait déjà tenté de reproduire à sa façon, l’œuvre légendaire du peintre ibérique qui renvoie à l’horrible guerre civile entre les républicains et les franquistes où Guernica, ville basque, fut mise à sang et à feu, par un épouvantable bombardement, avec plus de 1600 victimes pour environs 7000 habitants que compte la cité morbide. Empreint de magnanimité et de mansuétude, Nabil aime toujours dédier une œuvre à un événement culturel en vue de l’immortaliser comme il avait fait lors de la venue du couple Sâad Chraïti et Mona Fetou, quand le théâtre Anouar Souss d’Agadir avait organisé la projection et la discussion du film « femmes et femme », en présence de son metteur en scène et l’une de ses comédiennes

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