Un bouquet raffiné de la musique universelle

Une année après le triomphe inédit de la première édition du Festival International des Arts et de la Culture (FIAC) d’Agadir, la seconde manche de ce bel événement qui constitue désormais une tradition culturelle de grande envergure. Pas moins de trois aspects de taille font aujourd’hui sa particularité dans le registre festivalier nationale de haute facture.

Tout d’abord, il est question d’une proposition originale qui regroupe les sommités de l’art raffiné faisant vibrer les cœurs et les esprits des élites et les fans se l’art pur et limpide. Ensuite, l’espace féerique où se déroulent les prestations artistiques, si convivial et avenant, fait penser à un lieu de rêve et donne, sans doute, à ce rendez-vous l’éclat et le rayonnement recherchés. Enfin, il faut bien dire que les organisateurs de ce festival, conduits de main de maître par Dr Omar Halli, président de l’université Ibn Zohra d’Agadir, sortent de l’ordinaire pour imprimer à cette manifestation tout le cachet singulier qui lui revient, en termes de menu, de cadre et création.

Dans ce sens, le grand public de la capitale du Souss et de toutes les régions du royaume, aura à savourer, cette année encore, le programme alléchant étalé sur trois jours, les 12, 13 et 14 mai courant au temple sublime de la Médina d’Agadir. Cette rencontre sera certainement marquée par le retour en force de la diva du flamenco, la star Ursule Lopez avec sa nouvelle invention artistique intitulée  » Petites choses » (Las PequenasCosas), après le grand succès de sa trouvaille splendide « L’autre peau »(La Otra Piel).

Au côté de cette merveille du patrimoine flamenco de la péninsule ibérique, viendra également mettre du feu sur les rampes de la scène de la Médina Coco Polizzi, le célébrissime ensemble Inouraz qui incarne bel et bien ce maillage de la musique amazighe ouverte sur la musique du monde, à travers de somptueuses mélodies où les concepts de la tolérance et de l’humanisme font la loi sur fond de rêve. Dans le même sillage, évoluera un chantre des plus exquis de l’embranchement de la musique amazighe et gnaouie. Il s’agit, en effet, de la vedette aux origines marocaines, Aziz Sahmaoui, avec Gnaoua University qui, sans nul doute, enchantera de bout en bout, les grandes foules. De même, on aura aussi à déguster les morceaux de valeur de la célèbre troupe roumaine de Bucares « Maria Tanas », très connue partout dans le monde par des prouesses musicales et patrimoniales sensationnelles.

Cet amalgame de la musique à la fois arabe, amazighe, africaine et universelle, faire revêtir à cette activité électrique une empreinte plutôt humaniste, avec une notoriété hors pair. Ce qui lui donne toute son authenticité parmi le répertoire diversifié de la ville, notamment le festival Timitar et le concert de la tolérance.

Tata, carrefour des Cultures…Berceau du maillage culturel que reflètent les expressions eurythmiques de la région, alliant Ahouachs, établis sur l’improvisation poétique et le branlement sémantique, en plus des mélodies gnaouies et les airs arabes imbibés des voix du transit…, des cavalcades ondulatoires des cultures africaine, amazighe et arabe…Croisement de civilisations qui incarne la richesse de la terre amazighe et son enracinement dans le vivier de la diversité.

Trois troupes de Tata seront de la fête pour cette seconde manche du FIAC, valorisant toutes ces dimensions…Ses couleurs en font état, ses prestances et les rythmes de ses percussions lourdes en sont l’illustration patente. Au sein de cette édition, trois ensembles de Tata s’exhiberont avec panache, car justement, dans ces patelins reculés, la pollinisation profonde de la culture amazigho-arabe, ainsi que la bière africaine, à travers les groupes gnaouis, ne fait que se fluidifier, au fil du temps…

Saoudi El Amalki

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