Notre quotidien est certainement empli d’événement, à première vue sans relations entre eux, mais qui stimulent la pensée quand on y consacre le temps d’une petite réflexion.
Samedi dernier, la caravane itinérante de la sécurité routière a clôturé ses activités à Marrakech, dernière étape de sa tournée nationale. Organisée par le ministère de l’Equipement et du Transport, en collaboration avec le Comité national de prévention des accidents de la circulation (CNPAC), cette caravane de communication et de sensibilisation de proximité a profité de son passage à la ville ocre pour assister au lancement des travaux de construction d’un rond-point.
Ce rond-point, ne sous-estimons quand même pas sa dangerosité, est un point noir selon la direction régionale du ministère. Ce croisement est un axe accidentogène avec un trafic dense de 6609 véhicules par jour. Le projet, auquel 5 millions de dirhams ont été alloués, permettra donc l’amélioration de la fluidité du trafic, la sécurité au profit des usagers de cette route. Le tout dans le cadre bienveillant du programme spécial des aménagements de sécurité routière (PSAS), aux nobles visées de « l’aménagement des axes accidentogènes, le traitement des points noirs, l’aménagement des voies cyclables et la construction des murets de protection ». Ce n’était pas tout, mais la caravane a également procédé à la distribution de casques aux élèves de l’une des écoles primaires de Marrakech, afin de les sensibiliser à l’importance du port du casque. De même, des visites médicales en faveur de conducteurs d’autocars ont été organisées la journée d’avant, à la gare routière de Marrakech dans le but de sensibiliser à l’importance de l’évaluation de l’aptitude à la conduite, considérée comme une des causes des accidents de la route.
Nous ne minimalisons pas l’apport de ce genre d’actions. Il est toute somme utile quelque soit son apport à l’amoindrissement des accidents.Mais un autre événement, intervenu le jour d’après, vient nous secouer, nous rappeler le mal dont nous souffrons et nous alerter qu’il nous faut aborder la sécurité avec plus de sérieux, toujours plus.
Dimanche dernier, c’est-à-dire un jour après, cinq jeunes férus de football, en route vers la même ville, Marrakech, pour encourager leur équipe favorite, ont trouvé la mort dans un violent accident de la route. La mort, cet événement abrupt, dramatique, suffisant pour éclipser les efforts mis dans ce genre de caravane le temps d’un deuil. Il est vrai que le déplacement des supporters n’a jamais été exempt de risques, mais l’accompagnement, le contrôle… et autres actions de protection déjà adoptées doivent être renforcées sur le long des axes routiers qu’emprunteront les fans pour minimiser la fréquence de ce genre de drames.
Iliasse El Mesnaoui
