Un modèle conçu par et pour la population du Sud

le président du Conseil économique, social et environnemental, Nizar Baraka.
«Le modèle de développement pour les provinces du Sud est un modèle de réforme pour le présent et le futur, élaboré par et pour la population locale des provinces du Sud», a souligné M. Baraka, lors d’une conférence de presse dédiée à la présentation du nouveau Modèle de développement pour les provinces du Sud du Royaume (NMDPS).
Il a également précisé que le NMDPS s’est fondé sur un diagnostic à la fois objectif, audacieux et responsable de la situation du développement des Droits de l’Homme dans les provinces du Sud.
«Le nouveau modèle se base sur une démocratie participative, la création de richesses et d’emploi et la cohésion sociale», a souligné le président du Conseil ajoutant que ces éléments sont de nature à favoriser les conditions pour un développement durable pour la région du Sud.
En outre, M. Baraka a fait savoir que le NMDPS qui consacre une place de choix aux spécificités et potentialités des provinces du Sud, vise à renforcer l’attractivité de la région, en tant que pont facilitant les échanges et le développement commun avec les pays de la région, et une porte vers l’intégration économique dans l’espace africain et atlantique, notamment dans le domaine du commerce, la logistique et les énergies renouvelables.
«Les provinces de Sud pourraient jouer un rôle important dans la consécration du choix de développement pour la région du Sahel et du Sud du Sahara marquée des tension et des menaces», a-t-il noté
Toutefois, M. Baraka a noté que la réalisation des objectifs assignés pour la région requiert l’instauration d’une nouvelle dynamique de développement, à travers notamment la localisation des politiques sectorielles en tenant compte des spécificités et des potentialités de chaque région, le soutien aux petites et moyennes entreprises (PME) et des institutions œuvrant dans l’économie sociale et solidaire, et l’élargissement de la participation des acteurs socio-économiques.
Par ailleurs, dans son diagnostic, le CESE recommande de substituer aux politiques sociales actuelles une stratégie intégrée de développement humain et de rompre avec la stratégie de court terme et rétablir les impératifs de durabilité.
Le modèle ambitionne à travers ces mesures de parvenir, dans un horizon de 10 ans, à doubler le PIB de ces régions, y créer plus de 120.000 nouveaux emplois et réduire d’au moins de 50 pc le taux de chômage des jeunes et des femmes et améliorer la connectivité des régions du sud pour favoriser leur intégration réussie dans le vaste bassin économique maritime allant de la côte nord du pays à celle de l’Afrique de l’Ouest et des Iles Canaries.
Le CESE prône également le renforcement de la confiance entre la société et les représentants de l’Etat et l’affirmation de la primauté des droits de l’Homme, du respect par tous de l’autorité de la loi et par un accès garanti à la justice.
Au plan économique, le modèle insiste qu’il est aussi nécessaire de passer d’une économie de rente, axée sur les activités primaires, à un cadre qui favorise l’investissement privé producteur de richesses et d’emplois et qui garantit la transparence et le respect des règles de saine concurrence.
Il met, en outre, l’accent sur la bonne gestion et répartition des ressources naturelles selon les règles de la durabilité et de l’équité au bénéfice des populations, ce qui nécessite l’élaboration d’une stratégie de moyen et long termes d’exploitation et de valorisation desdites ressources naturelles.
Au volet culturel, le NMDPS souligne la nécessité de reconnaitre la culture hassanie en tant que droit et l’ériger en levier du développement qui joue un rôle important dans le capital symbolique et unitaire de la conscience locale et mérite son intégration et sa mise en valeur parmi les composantes plurielles de la personnalité nationale, telles qu’elles sont affirmées par la Constitution.
Elaboré conformément aux orientations de SM le Roi Mohammed VI, le nouveau Modèle de développement dans les provinces du Sud, est le fruit d’un «large processus d’écoute, de concertation et de consultation menées par le CESE auprès de plus de 1.500 personnes concernées représentant les élus, l’administration centrale et territoriale, les acteurs de la société civile, les organisations syndicales, les opérateurs économiques, et ce afin de les associer aux différentes phases de construction du modèle, du diagnostic jusqu’à sa conception finale.
Il s’inscrit en droite ligne avec la Constitution de juillet 2011, et représente une contribution de la société civile organisée au grand projet national de régionalisation avancée.

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