Un phénomène très inquiétant

infirmiers ont aussi des droits, dont celui d’être protégés.
Il ne fait aucun doute que les personnels de santé font de leur mieux pour que les prises en charge soient parfaites et satisfaisantes pour chaque malade.
Mais on oublie souvent, que  les médecins, les infirmières et infirmiers ont  aussi des droits, dont celui d’être protégés dans l’exercice de leurs fonctions. Malheureusement ce n’est pas toujours le cas. Preuve en est le nombre sans cesse croissant des agressions et  violences dont sont victimes les personnels de santé en milieu hospitalier.
Le phénomène de la violence dans les hôpitaux a tendance à se banaliser et pratiquement chaque jour apporte son lot d’agressions, de désolation et de crainte.
Des scènes de violence parfois terribles se sont déroulées par exemple à l’hôpital Ibn Sina de Rabat, à l’hôpital Moulay Youssef et à l’hôpital Mansour Bernoussi de Casablanca ou encore à l’hôpital d’El Jadida ou des individus sous l’effet de drogues et armés de couteaux ou sabres ont envahi la structure hospitalière et ont insulté, violenté les professionnels de santé plus particulièrement ceux qui travaillent au service des urgences…

Agression sauvage

La nuit du 10 au 11 Avril 2016, les professionnels de santé au niveau du service des urgences de l’hôpital Mohamed 5 de Meknès, ont été victimes d’une lâche  agression, avec une violence inouïe perpétrée par cinq individus sous l’emprise de l’alcool. Les médecins, infirmiers ont été roués de coups. Plus grave est l’état de l’agent de sécurité victime de fractures.
Aussitôt informé, le ministre de la santé  a condamné avec la plus grande fermeté cette agression et les actes de vandalisme qui ont entrainé la détérioration du matériel, appareils et produits utilisés pour assurer des soins aux citoyens.
Les autorités locales ont été informées et ont  immédiatement entrepris toutes les mesures pour identifier et procéder à l’arrestation des auteurs de ces actes de violence.

Le droit à la protection

Face à cette énième agression, à la montée des violences en milieu hospitalier, il n’est plus permis de rester les bras croisés et de regarder en spectateurs ce qui se déroule sous nos yeux au moment où les professionnels de santé, toutes catégories et grades confondus, ne cessent de tirer la sonnette d’alarme sur cette dérive.
Il est plus que temps aujourd’hui d’être prompt, d’anticiper, de couper court à tous ces actes.
Les professionnels de santé ont le droit d’être protégés. Il faut garantir la sécurité des personnes et des biens à l’intérieur des établissements hospitaliers 24H/24H. La présence des forces de police sur place,  surtout  la nuit, particulièrement au niveau des urgences est souhaitée. C’est un devoir, une nécessité qui n’est pas du seul ressort du ministère de la Santé.

 

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