Un réel champ de bataille!

Les derniers chiffres qui sanctionnent l’évolution de la pandémie, dans notre pays, révèlent une certaine stabilité au niveau essentiellement, des cas testés positifs.

Depuis dimanche écoulé, il est à relever même une certaine chute, en ce sens. En revanche, appréhendera le nombre de décès qui devance encore celui des guéris. Mais à croire le propos du responsable des épidémies, le test massif qui sera amorcé prochainement, comblera cette disproportion, une fois que l’ensemble des hôpitaux régionaux se mêleront à cette tâche, au lieu de la concentrer aux instituts nationaux de Rabat et Casablanca.

D’autant plus que l’approche menée, jusqu’ici, par les décideurs du département sanitaire, à charge de cette mission, prône le soin complet et définitif des contaminés.

Il bien vrai que le système de santé est en deçà des ambitions, depuis déjà des lustres, ce qui incite, en ces temps de crise, à en étoffer les services, par de nouvelles acquisitions, en matière de dispositifs idoines, dans les prochains jours. Cependant, faute de logistiques adéquats, on comptait résolument sur l’abnégation et le patriotisme du staff soignant de tous les métiers de santé.

Un potentiel humain énorme qui a fait preuve d’un engagement sensationnel pour cerner la propagation du fléau et en limiter les dégâts. Cette première ligne de combat s’ingénie corps et âme à s’acquitter de cette tâche, au risque de se faire contaminer, s’approprie une lutte aussi ardue qu’ardente, souvent dans des conditions difficiles.

Loin des hôpitaux où l’affront contre la maladie est farouche, on a toujours l’habitude de passer sous silence l’apport colossal du pharmacien et son collaborateur (aide-pharmacien) qui s’exposent directement à la gueule du lion.En ces moments de  tension et de désarroi, il est constamment sollicité au quotidien, par des dizaines de patients en vue de ordonner, orienter, conseiller, rassurer et préserver des vies humaines.

Plus de sept collègues de la profession ont été contaminés, à cause de ce côtoiement quotidien et de la proximité inéluctable. On appréciera ce sacrifice de haute portée civique d’une brave frange de militants qui honore cette valeureuse image du Maroc auquel la presse internationale ne cesse de faire l’éloge, en ce temps crucial de l’hécatombe.

Cependant, du même son de cloche, on ne manquera pas de honnir la conduite abjecte de certains intermédiaires (parapharmacies et parfumeries) qui s’adonnent au monopole et à la spéculation sordides des produits pharmaceutiques, exploitant ainsi, sans nul scrupule la vague de panique et d’angoisse des populations de tous bords. C’est ainsi que des bavettes ou encore des masques et des gels désinfectants disparaissent du marché pour en flamber les prix. Sans aucune intention de mettre en vrac, tous les pharmaciens exerçant dans le même panier, il y a lieu, en fait, d’en exempter cet illustre parterre auquel on a précédemment fait allusion.

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