Une leçon de patriotisme!

La finale de la coupe d’Europe des nations aura retenu en haleine de larges franges de nos compatriotes, acquises, sans doute, pour la plupart, à la cause portugaise. Plus spécialement, les fans des merengues au sein desquels évoluent Ronaldo et Pepe, les enfants terribles de l’équipe madrilène. D’autres supporters du club de l’ouest de la péninsule ibérique sympathisaient avec leur sélection favorite rien que parce que celle-ci portait les mêmes couleurs nationales que les nôtres.  

Au-delà de la physionomie de la compétition et ses conclusions, on aura été frappé par ce moment émouvant de la partie, quand le triple détenteur du ballon d’or mondial s’apprêtait à quitter le champ de jeu sur une civière, le cœur brisé et les yeux ruisselant de larmes à flots. Cette image pathétique dégageait une réelle note de patriotisme envers son pays et ses concitoyens dont l’idole représentait l’expression de fierté et de dignité.

Ronaldo savait qu’il était gravement touché, mais tenait tête à son sort, non pas pour ajouter un autre maillon à son palmarès éloquent, mais pour combler de liesse tout un peuple. Il résistait à la blessure en prenant un gros risque de l’aggraver à jamais. Cependant, il devait se rendre à l’évidence, après maints essais de se surpasser et finissait par renoncer à tout autre acharnement vain. Un bel exemple de patriotisme qui émane d’une star hissée au paroxysme du génie sportif. Il aurait du se suffire de son statut de super vedette, sans chercher à se «détruire», mais l’on appréciera, à coup sûr, cette volonté farouche de mettre les siens dans l’allégresse et l’exultation les plus totales.

On aura donc beaucoup appris de cette leçon de patriotisme, parmi les nôtres qui, sans nul doute, se sont bellement identifiés à ce modèle d’attachement aux couleurs nationales, quelque soit le statut qu’on puisse avoir, tout au long de la carrière sportive.

Fortement amoindris et déchirés par l’évacuation de leur patron, les joueurs portugais se sont ressaisis et démenés tels des rocs pour affronter, avec cran et bravoure, le cours du match décisif, sans leur icône emblématique. Ils y sont parvenus, en offrant cette consécration à leur peuple, mais pareillement à leur malheureux blessé qui, de retour, boitillait sur la touche pour soutenir et motiver les siens, jusqu’au sifflet final.

Toutes ces belles images, on voudrait bien les voir dans nos stades, de la part de nos joueurs qui, c’est le cas de le dire, ne donnent pas assez cette impression de faire preuve d’aussi fervente expression de s’adonner à fond pour les couleurs de la Nation.

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