Une vitrine de développement des énergies renouvelables : Noor 1 bientôt opérationnelle

A quelques jours de la fin de la COP 21 qui s’est tenu à Paris, le Maroc s’apprête à inauguré la station solaire « NOOR I » dans les jours à venir à Ouarzazate, au plus tard d’ici à fin décembre 2015.

«Noor I» fait partie du plan national marocain des énergies renouvelables. La station solaire est située non loin de la ville de Ouarzazate, et est prévue d’être entièrement opérationnelle dans les prochains jours. Ce projet est le fruit d’une collaboration entre le Maroc et l’Arabie Saoudite, pour un coût de 6 milliards de DH.

Présentée par le Royaume comme le plus grand parc solaire au monde, «NOOR I» est la première tranche d’un projet qui compte cinq autres stations similaires (dont «NOOR II» et «NOOR III», qui seront opérationnelles en 2016 et 2017) dans les villes d’Ain BniMathar, Foum Al Oued, Boujdour et SebkhatTah.

Le projet est piloté par l’Agence marocaine de l’énergie solaire (MASEN), sous la direction de Mustapha Bakkoury, directeur de l’agence.

L’objectif est de permettre la production de 2.000 mégawatts à l’horizon 2020. Le Maroc vise ainsi à couvrir 42% de ses besoins en énergies à travers le développement d’énergies renouvelables. Le Royaume travaille par ailleurs sur le développement de l’énergie éolienne. Le plus grand parc du continent est en phase de construction dans la ville de Tarfaya. Le coût total de ces projets est de 114 milliards de DH, soit 60% du budget marocain pour l’investissement en énergies à l’horizon 2020.

La première phase du complexe solaire « NOOR » consiste dans le développement d’un modèle de production énergétique indépendant (IPP) pour la conception, le financement, la construction, l’exploitation et la maintenance d’une centrale thermique d’énergie solaire d’une puissance de 160 mégawatts. Cette première usine du Plan Solaire Marocain a été développée sur une superficie d’environ 480 hectares, et est basée sur la technologie thermosolaire (CSP), en utilisant des miroirs cylindro-paraboliques et aura une capacité de stockage de trois heures de sels fondus à pleine puissance. Cette première phase du complexe commencera la production à fin 2015.

Selon la Banque mondiale (BM), le Maroc est en phase de marquer l’histoire quand la première partie de l’un des plus grands parcssolaires dans le monde commencera à produire de l’électricité. Selon l’institution de Bretton Woods, la première phase baptisée « NOOR I» va produire assez d’énergie pour plus d’un million de Marocains avec la possibilité d’exporter vers l’Europe.

La BM a indiqué par ailleurs que ce projet est le premier de son genre et place le Royaume dans le panthéon des  superpuissancessolaires» dans le monde, notant que ce méga projet démontre l’engagement du Maroc pour réduire sa dépendance des combustibles fossiles, pour augmenter ainsi l’utilisation des énergies renouvelables et d’utiliser une stratégie de développement à faible émission de carbone.

Pour rappel, au cours de la COP 21, tenue à Paris, le Prince Moulay Rachid a prononcé un discours au nom du roi Mohammed VI (en raison d’une perte de la voix). Outre le projet NOOR, le Maroc a présenté d’autres projets concernant le développement d’énergies renouvelables, comme une centrale d’énergie éolienne à Tarfaya, et un programme concernant le traitement des eaux usées. La centrale éolienne de Tarfaya s’étend sur un espace de 17 km, et est le plus grand parc éolien en Afrique. Elle compte 131 éoliennes, avec un coût de 5 milliards de dirhams. Quant au programme de filtration des eaux usées, ilvise à filtrer 60% et de rallier 80% des zones urbaines à un système d’assainissement. Le Maroc vise à couvrir 54% de ses besoins en énergie d’ici 2030. Par ailleurs le Maroc a été officiellement désigné pour accueillir la COP 2016 à Marrakech.

Parmi les autres points importants que le Royaume a entrepris dans la lutte pour la préservation de l’environnement, la nouvelle loi relative à l’interdiction de l’utilisation de sacs en plastique. Le Maroc a officiellement interdit la production, l’importation, l’exportation, la commercialisation et l’utilisation de toutes sortes de sacs en plastique. Cette loi entrera en vigueur à partir de juillet2016.

Abdellah Ouardirhi

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