Université et Culture: quels enjeux?

«Espace de l’université et action culturelle : Quels rapports ? Quels enjeux?», telle a été la dualité thématique, brillamment décortiquée par Dr Azzedine Bounit, enseignant- chercheur et intellectuel patenté.

D’un propos limpide et incisif, le conférencier entamait sa communication devant une pléiade d’érudits de l’univers de la littérature, de la science et de la création, ainsi qu’un parterre d’étudiants. De prime abord, tour à tour, Omar Halli, président de l’université Ibn Zohr et Ahmed Belcadi, doyen de la faculté des lettres, s’exultaient devant l’imposante assistance par rapport à cette nouvelle salle de haute qualité infrastructurelle et équipementière, exclusivement destinée aux activités culturelles et artistiques. Une belle performance qui vient confirmer l’embellie qui émaille l’évolution ascendante de cet établissement universitaire et ses homologues, ajoutent-ils, tout en encensant les qualités académiques et intellectuelles de l’intervenant du jour.

Abordant sa pertinente communication, Dr Azzedine Bounit s’est, d’emblée, focalisé sur la définition des concepts clés de son allocution, à savoir l’espace de l’univetsité et l’action de la culture. S’agissant du premier volet, il déterminait l’université, non pas seulement en une bâtisse au sein de laquelle se meuvent ses constituantes, mais un acteur interactif où l’énoncé s’avère de valeur vivante. Concernant la culture, le communicateur, en sa qualité d’ancien directeur régional du département et fin praticien de l’art dramatuque tout particulièrement, a mis en exergue les diverses définitions et sémantiques de l’action culturelle, en passant en revue les réflexions de savants de haute renommée monfiale, en la matière.

Cette approche fonctionnelle et comparative, poursuit-il, permet de rapprocher les actes aussi bien universitaires que culturels et dont l’interaction est inéluctable. A ce propos, il admet que la richesse patrimoniale et interculturelle dont se distingue l’université Ibn Zohr, en tant qu’unique berceau des multiples apprentissages couvrant plus de la moitié du territoire national, représente également une pluvalue pour l’épanouissement et la refonte de l’élément humain. A cet égat, il évoquait cette ingéniosité de Charles Degaule, selon laquelle il mettait en place, pour la première fois dans les annales du monde contemporain, un ministère de la culture auquel il avait confié les rênes à André Malraux. Depuis, enchaine-t-il, d’autres nations et organisme universels ont suivi le modèle humaniste du Général tricolore.

Enfin, le conférencier s’est montré très admiratif de l’exemple de la faculté des lettres et ses pareilles, sous la chapelle de l’université Ibn Zohr, pour avoir prôné la consolidation du cadre d’action tant pédagogique que culturel, comme ce splendide joyau où se tient cette rencontre conviviale. D’autant plus que cette institution ne cesse de prioriser l’interactivité université/culture dans l’inclusion de toutes les composantes en présence, en particulier les étudiants qui constituent le fondement nodal de ce brassage dont le bâtiment, la circulaire et l’accessoire sont organiquement incorporé dans un processus d’interchangeabilité édifiante où les divers énonciateurs forment l’unité indissociable de l’ensemble.

Saoudi El Amalki

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