Vers un renforcement de la représentation politique des femmes?

Projets des lois électoraux

Khalid Darfaf

La Commission de l’Intérieur, des collectivités territoriales, de l’habitat et de la politique de la ville à la Chambre des représentants a adopté, mercredi, le projet de loi 10.21 modifiant et complétant la loi 57.11 relative aux listes électorales générales, aux opérations de référendums et à l’utilisation des moyens audiovisuels publics lors des campagnes électorales et référendaires.

Il faut dire que parmi les nouveautés de ces textes encore en gestation, c’est qu’ils renforcent davantage  la représentation politique de la gent féminine au niveau des diverses instances élues.

Ainsi, le projet de loi organique relative à la Chambre des représentants, prévoit l’abrogation de la liste nationale pour les femmes en là remplaçant par des circonscriptions électorales régionales, assorties d’une augmentation du nombre des sièges, passant de 60 sièges à 90% sièges. Idem en ce qui concerne la Chambre des conseillers, où la représentation des femmes au niveau des chambres professionnelles a été revue à la hausse ou encore au niveau des conseils préfectoraux et provinciaux. Notons dans ce sens que le Maroc enregistre le taux le plus bas de la représentation politique des femmes en comparaison avec les autres pays de l’Afrique du nord.

Détendre l’atmosphère politique

Autre point non moins important, celui de l’élargissement des cas d’incompatibilité, notamment entre la fonction du Parlementaire et le poste de président d’une commune dont le nombre de population dépasse les 300 mille habitants. Ce dispositif va certainement rationaliser l’action de l’élu, mais devrait également étendu à la fonction gouvernementale, souligne à Al Bayane, Aicha Lablaq, présidente du Groupement parlementaire du progrès et du socialisme (GPPS).  Pour Aicha Lablaq, le Parti du progrès et du socialisme (PPS)  tient fortement   à une représentation politique des femmes avoisinant le tiers de l’ensemble des instances élus. Parité oblige, a-t-elle souligné avec insistance.

Ces projets de lois visent, en outre, la moralisation de l’action politique en mettant en place un dispositif luttant contre la transhumance politique durant la législature. Ainsi, tout député ayant changé de couleur court le risque d’être destitué par son parti  sur la base d’une demande adressée au président de la Chambre des représentants. Abondant dans le même ordre d’idée, la militante du PPS  a appelé à l’élaboration de d’autres mécanismes permettant l’inclusion politique des jeunes et de la diaspora marocaine.

Mais au-delà de l’aspect juridique, la députée du Parti du Livre a mis l’accent sur la nécessité de détendre l’atmosphère politique et créer un climat de confiance pour une mobilisation massive des citoyennes et citoyens  lors des prochaines échéances électoraux. Le but escompté est celui de raffermir le processus  démocratique du Royaume, a-t-elle conclu.

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