Vient de paraitre

L’histoire de la Mosquée de Paris est devenue une affaire d’appréciations diverses, de controverses, et parfois d’enjeux politiques, jusqu’à nier les origines historiques de l’édifice, enjeux souvent révélés dans des récits qui ne concordent ni avec le contenu des archives ni avec la réalité historique.

La Société des Habous et des Lieux Saints, qui fut à l’origine de la construction de cette mosquée, relève de la juridiction musulmane : habous ou waqf, terme qui désigne le statut d’une terre ou d’un édifice en bien de mainmorte. La permanence d’un statut juridique toujours en vigueur depuis 1957, résiste à toutes les tentatives visant à nier la place qu’a prise le Maroc dans la conception et la réalisation des traits spirituels et architecturaux de la Mosquée de Paris.

Le travail présenté ici cherche à faire parler des archives inédites, à rappeler les noms et l’œuvre des artisans marocains réduits à l’oubli et enfin, à retracer le parcours d’une mosquée, en projet depuis la fin du XIXe siècle, mais qui n’a été conçue qu’en 1916 et dont le bâtiment fut inauguré en 1926 par le Sultan Moulay Youssef.

Jillali El Adnani

 

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Jillali El Adnani est professeur à l’Université Mohammed V de Rabat et directeur du Centre d’histoire du temps présent. Il a notamment publié: Anthropologie religieuse et colonialisme : le dilemme de la modernité, Publications de la Faculté des Lettres, Rabat, 2012 et Le Sahara à l’épreuve de la colonisation : un nouveau regard sur les questions territoriales, Rabat, Agence du Sud, 2014.
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