Violences faites aux femmes : Le FPE met les points sur les « i »

L’adoption du projet de loi n103-13 relatif à la lutte contre la violence faites aux femmes par le Conseil du gouvernement constitue une action positive et traduit sa détermination à remplir ses engagements, en l’occurrence la concrétisation des dispositions constitutionnelles et la mise en œuvre du plan législatif, souligne le Forum  Parité-Egalité (FPE) dans un communiqué rendu public.

Encore plus, le FPE enregistre sa satisfaction quant aux aspects positifs contenus dans le projet de loi, en l’occurrence la mise en place d’un mécanisme institutionnel visant le suivi du phénomène de la violence à l’égard des femmes. A cela s’ajoute également l’adoption de nouvelles définitions du concept de la violence dans sa dimension globale et la prise de plusieurs mesures de protection et  pénalisation de plusieurs actes entre les époux, tels le vol et l’abus de confiance, précise la même la source.

Cependant, le communiqué met l’accent sur un nombre de lacunes fondamentales relatives à ce sujet, tout en appelant le gouvernement à faire preuve d’un traitement positif et ouvert envers les revendications qui lui sont destinées, et ce en étroite collaboration avec l’institution législative. Cette dernière est appelée, à son tour,  à déployer des efforts pour peaufiner la mouture initiale, et ce en tenant compte des observations et propositions d’amendements émanant des associations de la société civile qui défendent les droits des femmes, dont notamment le FPE.

Pour ce faire, le FPE souligne l’importance de l’élargissement du délit pénal pour qu’il soit étendu à d’autres actes, tel le viol conjugal, le mariage forcé ou le détournement de la loi pour autoriser les mariages entre mineurs. Qui plus est, le communiqué du FPE met l’accent sur la nécessité de procéder à une redéfinition voire une requalification des actes de viols, la pénalisation de la dilapidation de l’argent du ménage, le vol, l’escroquerie, l’abus de confiance entre membres d’une même famille ou entre époux, et la torture pratiquée par un homme à l’égard d’une femme agissant en sa qualité d’époux, explique la même source.

A cet effet, le FPE, tout en ayant le souci de contribuer activement au peaufinement de ce projet de loi, a décidé de renforcer sa coordination avec le groupe du progrès démocratique au sein de la Chambre des députés et les conseillers du parti du progrès et du socialisme (PPS) à la deuxième Chambre du Parlement. L’objectif escompté consiste aussi à promouvoir les acquis de la femme marocaine, et pour que ce projet de loi soit en harmonie avec les dispositions de la nouvelle Constitution et en pleine conformité avec les engagements internationaux du royaume, conclut le communiqué.

K.D

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