Surmonter la fracture numérique et protéger les droits de l’Homme à l’ère digitale

Journée mondiale de la justice sociale

La Journée mondiale de la justice sociale, célébrée le 20 février, est l’occasion de mettre en exergue les obstacles de discrimination liés au sexe, à l’âge, à la race, à l’appartenance ethnique, à la religion, à la culture ou au handicap, le but étant de réaliser le développement dans toutes ses dimensions et préserver la dignité humaine.

“Depuis le début de l’année 2020, les conséquences de la pandémie de Covid-19 ont conduit à la mise en place de dispositifs de travail à distance et ont permis la poursuite de nombreuses activités commerciales, renforçant encore la croissance et l’impact de l’économie numérique”, lit-on sur le site de l’organisation des nations unies (ONU). La crise a également exacerbé la fracture numérique croissante au sein des pays développés et en développement, notamment en ce qui concerne la disponibilité, le caractère abordable et l’utilisation des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) et l’accès à l’internet, ce qui a creusé les inégalités existantes, ajoute la même source.

Ainsi, la journée placée cette année sous le signe “Un appel à la justice sociale dans l’économie numérique « vise à encourager le dialogue sur les actions nécessaires pour surmonter la fracture numérique, offrir des possibilités de travail décent et protéger le travail et les droits de l’Homme à l’ère moderne des technologies numériques, relève l’ONU. Dans le cas du Maroc, l’Agence de développement du digital (ADD) est chargée de mettre en œuvre la stratégie de l’Etat en matière de développement du digital et de promouvoir la diffusion des outils numériques et le développement de leur usage auprès des citoyens, selon l’article 3, du chapitre II de la loi n°61-16 portant création de l’ADD.

En vue d’assurer ses missions et en réponse à la demande du Chef de Gouvernement, l’ADD a élaboré une note d’orientations générales pour le développement du digital, présentée lors de son conseil d’administration en date du 23 décembre 2019, relève-t-on sur le site-web de l’Agence.

Pour cela, l’ADD s’est basée sur les récentes études menées par le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Économie verte et numérique en matière de développement du digital en vue de relever les obstacles rencontrés lors de la mise en œuvre des stratégies précédentes, et de proposer les orientations générales pour le développement du digital pour les cinq prochaines années.

Ces orientations stratégiques à horizon 2025, qui visent à atteindre plusieurs objectifs notamment l’installation de plus de 2.500 startups au cours des cinq prochaines années ainsi que de mettre le Digital au service d’une société plus inclusive et égalitaire avec la réduction de la fracture numérique, la formation d’une nouvelle génération de 50.000 jeunes talents employables et le développement d’initiatives spécifiques dans les secteurs tels que l’éducation, la santé, l’agriculture et l’artisanat.

Dans un entretien accordé à la MAP en décembre dernier, le directeur général de l’ADD, Mohammed Drissi Melyani avait indiqué que durant l’année 2020 marquée par la pandémie de Covid-19, le Digital, comme partout dans le monde, s’est avéré un outil incontournable pour assurer la continuité des services publics rendus aux usagers (Citoyens ou entreprises), ajoutant que cette nouvelle donne a favorisé le télétravail au niveau des administrations publiques, les réunions à distance facilitées par l’adoption des solutions de visioconférence, ce qui a permis de faciliter les échanges et la continuité des services publics rendus aux usagers, en respectant les mesures de distanciation physique.

Il a de même évoqué les initiatives mises en place dans différents secteurs, notamment dans les secteurs de la santé, de l’éducation, ainsi que dans le secteur privé, notant que l’ensemble de ces initiatives ont été accompagnées parallèlement par l’évolution du cadre réglementaire. En ce qui concerne la protection des droits de l’Homme à l’ère moderne des technologies numériques, la Commission nationale de contrôle de la protection des Données à Caractère Personnel (CNDP) surveille, étudie et analyse les tendances et les mutations technologiques, économiques, juridiques et sociétales pouvant affecter la protection des données personnelles au Maroc, lit-on sur le site de la CNDP.

La CNDP œuvre aussi à l’instauration d’une meilleure transparence dans l’utilisation des données personnelles par les organismes publics et privés et à garantir l’équilibre entre le respect de la vie privée des individus et le besoin des organismes d’utiliser les données personnelles dans leurs activités.

Au moment où l’économie numérique est en train de transformer le monde du travail, il y a lieu, selon l’organisation onusienne, d’encourager le dialogue avec les États membres, les institutions des Nations unies concernées et d’autres parties prenantes sur les actions nécessaires pour surmonter la fracture numérique, offrir des possibilités de travail décent et protéger le travail et les droits de l’homme à l’ère moderne des technologies numériques.

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