2,9 millions de retardataires

Le délai fixé par le ministère de l’équipement, du transport et de la logistique, quant au renouvellement de l’ancienne version du permis de conduire a pris fin jeudi 31 décembre 2015. Faute de communication, les citoyens et en particulier, les conducteurs professionnels ne savent plus à quel saint se vouer. Certains se posent la légitime question d’une éventuelle prolongation du délai, mais pour l’heure, rien n’a été encore décidé.

Au moment où nous mettions sous presse, des sources bien informées ont indiqué au journal Al Bayane qu’il est fort probable qu’une réunion ait lieu ce lundi 4 janvier pour trancher sur la question. En attendant, les citoyens tout en affichant leur mécontentement estiment que le retrait du permis est un acte juridiquement illégal et que l’exécution d’une telle décision relève purement du pouvoir judiciaire. Qui plus est, certains parmi eux, jugent que l’opération de renouvellement du permis n’a pas été menée dans les normes. Une vision qui n’est nullement partagée par les responsables du ministère de tutelle qui avancent que l’Etat à mis en place toutes les dispositions nécessaires pour faciliter cette opération. En plus, ils considèrent que le retrait du permis se fait dans le respect de la loi en vigueur portant sur le Code de la route et qui dispose dans son article 309 «l’obligation du renouvellement des permis de conduire établis sur un support papier».

Selon les estimations de certaines sources, environ 2,9 millions de détenteurs de permis de conduire ne se sont pas présentés devant les services compétents pour renouveler leurs permis. A cet égard, il faut rappeler que l’opération a été lancée en 2010 et que l’Administration a délégué à une société privée, Assiaqa card, le soin de gérer cette opération conjointement avec les services du ministère.

K. Darfaf

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